Digne, l’avenir de la gauche

Même s’il devrait être la doublure de Patrice Evra au Brésil, l’arrière latéral parisien Lucas Digne s’affirme de plus en plus comme le successeur du Mancunien sur le couloir gauche. Gros plan sur l’un des jeunots de la bande.

12 juillet 1998. Lucas Digne a beau avoir quatre ans, bientôt cinq, il n’a rien oublié du sacre mondial des Bleus d’Aimé Jacquet face au Brésil. « Je me souviens des coups de tête de Zidane, du but de Petit…. C’était fabuleux. » Seize ans plus tard, c’est au tour du jeune latéral gauche parisien de représenter les couleurs françaises en Coupe du monde. « J’y vais même pour couper des oranges », annonçait-il avec les yeux qui pétillent à RMC Sport avant sa première et unique sélection face aux Pays-Bas (2-0). 

A Ribeirao Preto, le camp de base des Bleus, le Parisien ne sera pas en charge des épluchures d’agrumes. Malgré son manque d’expérience au plus haut niveau international, l’ex-Lillois pourrait bien titiller Patrice Evra, titulaire au poste d’arrière gauche dans l’esprit de Didier Deschamps. En réalité, cette Coupe du monde pourrait surtout acter leur passage de témoin alors que 12 ans séparent les deux hommes.

Déjà champion du monde il y a un an

Car pour l’instant, l’avenir de la gauche avec, en ligne de mire l’Euro 2016 en France, appartient pour l’instant à Lucas Digne. Le talent du gaucher a tapé dans l’œil de Didier Deschamps depuis longtemps au point que celui-ci souhaitait déjà l’emmener l’an passé lors de la tournée en Amérique du Sud. Le Basque avait finalement renoncé à cette idée, laissant le joueur à la disposition des -20 ans. Une bonne intuition puisque le natif de Meaux, comme Paul Pogba, décrocha le titre mondial en Turquie.

A l’approche de son 21e anniversaire, le Parisien est donc parti pour vivre sa première grande expérience au plus haut niveau au pays du football. Et puisque tous les signes convergent vers le Brésil, le voilà sur les traces de ses deux idoles auriverde : Ronaldo et Roberto Carlos, arrière gauche comme lui bien sûr. « C’était un des premiers latéraux modernes, se souvient-il. Il a apporté un plus au foot en montant énormément alors que les défenseurs de sa génération montaient peu. Il n’avait pas peur de se projeter vers l’avant. » Un tempérament qui a fait des émules…

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AB avec MBo.