Domenech contre-attaque

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« Mme Bachelot me demande de me "mobiliser". Moi, je ne m'occupe pas de gérer un ministère, je ne m'occupe pas de la santé. Si c'est tout ce qui inquiète Mme Bachelot en France, qu'elle se rassure : je suis mobilisé », a expliqué mardi Raymond Domenech sur lexpress.fr
Le sélectionneur de l'équipe de France a ainsi répondu aux critiques de la Ministre de la Santé et des Sports au lendemain de la qualification des Bleus pour la Coupe du Monde face à l'Irlande (1-1 a.p., 1-0 à l'aller), mercredi au stade de France. Une qualification entachée d'une grossière faute de main de Thierry Henry. « Mes sentiments sont mitigés entre ce que je pourrais appeler un lâche soulagement et une grande inquiétude », avait alors lâché la ministre, qui n’a pas apprécié une équipe tricolore "absolument asphyxiée" qui s’en est sortie qu’au prix d’une "grossière erreur d'arbitrage".
Roselyne Bachelot en avait aussi profité pour sévèrement rappeler à l’ordre son sélectionneur : « J'ai envie de lui dire : Raymond, il faut vraiment que tu te mobilises, et que tes gars se mobilisent parce que, nous, les Français, on est quand même beaucoup inquiets et déçus ». Le tacle est inédit. En effet, aucun Ministre des Sports n’avait jusque-là autant tancé les Bleus en s’immiscant dans le domaine technique d’un sélectionneur.
« C'est bien gentil les leçons de Lizarazu... »
Raymond Domenech a aussi eu un petit mot pour le champion du monde 1998 Bixente Lizarazu. « C'est bien gentil, les leçons de Bixente Lizarazu... Il est sympa, il a gagné quelque chose et j'en suis heureux pour lui, mais il ne doit pas oublier que lui aussi a vécu des moments difficiles, en 2002 par exemple », a poursuivi le sélectioneur des Bleus.
« Lizarazu prétend aussi que je refuse de parler football, tactique et technique. Il a tort. J'en parle, mais avec mes joueurs, pas avec lui. De toute façon, il ne pose pas de questions, il se contente de donner des avis. Les anciens joueurs qui se comportent comme des entraîneurs alors qu'ils n'ont jamais dirigé une équipe me laissent indifférent », a-t-il conclu.