Domenech et le casse-tête des cadres

Le joueur de City fait partie des interrogations majeures de Raymond Domenech pour l'Afrique du Sud. - -
Une charnière qui grince
C’est le point faible de l’équipe de France. Les pépins physiques d’Eric Abidal et de William Gallas ne font que compliquer la tâche de Raymond Domenech. Longtemps blessé cette saison, le Barcelonais a peu joué et il manque de matches. Quant au Gunner, qui a d’ores et déjà terminé sa saison en club en raison d’un mollet récalcitrant, il est engagé dans une course contre la montre. « Cette défense centrale est le cauchemar du sélectionneur, affirme Jean-Michel Larqué. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’alternative, sachant que le tandem Gallas-Abidal était déjà une solution par défaut. »
Un milieu en souffrance
Handicapé par une blessure au dos et ayant perdu sa place au Real Madrid, Lassana Diarra est sur le gril. « Le joueur s’est mis à dos bon nombre de joueurs et du staff madrilène, raconte Larqué, à tel point qu’il termine la saison sans être dans le groupe de Manuel Pellegrini. » Il ira en Afrique du Sud, mais ce sera au crédit de ses sorties passées sous le maillot tricolore. De son côté, Patrick Viera joue son va-tout avec Manchester City. Il est en nets progrès selon son entraîneur Roberto Mancini. Reste que le mauvais souvenir de l’Euro 2008 est dans tous les esprits. N’est-ce pas Rolland Courbis ? « L’emmener ce serait une prise de risque pour l’équilibre du groupe, affirme ce dernier. On sait que les relations avec le sélectionneur sont compliquées. Ce serait la pire des choses à faire. »
Une attaque en berne
C’est le désert français ! Thierry Henry (Barcelone) et Karim Benzema (Real Madrid) sont bordurés dans leur club. Et André-Pierre Gignac (Toulouse) revient de blessure et court après sa meilleure forme. A tel point que la cote de Djibril Cissé est remonté en flèche. Gêné par de nombreuses blessures et une sombre affaire de mœurs, Franck Ribéry sera-t-il le messie attendu ? C’est l’avis d’Eric Di Méco. « Moi, je le positionnerais à droite. De toute façon, il n’est pas en position de force pour dicter sa loi. » Au vu de sa forme, Florent Malouda mérite une nouvelle chance. « Il est incontournable », affirme Di Méco. L’animation offensive reste en jachère. Et comme le dit Larqué, « devant, c’est à jeter les dés en l’air ». « Je n’aimerais pas être à la place de Domenech », conclut Di Méco.