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Domenech : « J'attends une confirmation »

Domenech estime qu'il y a des places à gagner lors des matchs amicaux, comme ce soir face à la Tunisie.

Domenech estime qu'il y a des places à gagner lors des matchs amicaux, comme ce soir face à la Tunisie. - -

Balayant les questions sur son cas personnel, Raymond Domenech attend des joueurs de l’équipe de France une confirmation, ce soir face à la Tunisie.

Après un match nul en Roumanie (2-2), et alors que Raymond Domenech semble en passe de sauver son poste de sélectionneur national, les Bleus affrontent la Tunisie en match amical. Le coup d'envoi sera donné ce soir, à 21h. Raymond Domenech attend de ses joueurs qu'ils répondent présents.

Raymond Domenech, est-ce-que vous vous sentez conforté à votre poste après ce match nul en Roumanie (2-2) ?
Mon souci, c'est de préparer les matchs. Je ne me pose pas ces questions. Je préparerai les matchs quelles que soient les conditions. On en a un demain, on en a un contre l'Uruguay en novembre et un contre l'Argentine en février. Ces matchs doivent préparer les deux matchs contre la Lituanie, qui seront importants. Ma seule préoccupation, c'est ça. Je ne vais pas dire que le reste me passe au dessus, parce que ça touche l'équipe de France, mais ce n'est pas mon objectif.

Quand un joueur comme Franck Ribéry dit qu'il a joué pour vous, qu'en pensez-vous ?
Je ne vais pas dire que je m'en fous, car ce serait faux. Mais pour un entraîneur, l'objectif c'est que les joueurs soient performants sur le terrain. Quand les deux sont associés, c'est un bonheur.

La défense a déjà encaissé six buts en trois matchs de qualification. Comment expliquer une telle fragilité ?
Une équipe, c'est un équilibre à trouver. Quand le registre est plutôt offensif, on sait qu'il y aura moins de joueurs pour défendre. Notre grande force auparavant, c'était d'avoir peu d'occasions mais d'être très solides derrière. On marquait un but, ça faisait la différence. Maintenant, on sait qu'on peut en prendre, mais on peut aussi en marquer davantage. Pour les gens qui viennent au stade, je préfère cette option. A notre décharge, on vit une période assez troublée au niveau des défenseurs, avec beaucoup de blessures. On espère tous que ça ne va pas durer.

L'équipe de France est donc encore en construction ?
On a une équipe qui se construit, qui se cherche. Elle est jeune. On a des moments d'inquiétude, d'euphorie. Il faut stabiliser tout ça. Il y a des matchs où on est plus dans l'euphorie, ou plus dans la difficulté. Mais c'est dans la difficulté qu'on se construit, et dans l'euphorie qu'on finalise les choses. On a trois matchs amicaux qui vont servir à asseoir l'équilibre de l'équipe. J'ai aussi la chance d'avoir un groupe de 22-23 joueurs qui sont interchangeables, qui acceptent d'être une fois à un endroit, une fois à un autre, ou d'être sur le banc.

Quelle est l'utilité d'un tel match amical face à la Tunisie ? N'y a-t-il pas un risque de démobilisation ?
J'attends une confirmation de ce qu'on a fait les deux derniers matchs. Il faut montrer aux gens que cette équipe peut permettre d'espérer. Je ne suis pas persuadé que les joueurs soient en situation de décompression. Il va y avoir du monde au stade. Les joueurs viennent de faire deux bons matchs, ce sont des pros, jeunes pour la plupart. Il y a des places à gagner. C'est un match international, et ils en sont tous conscients. Je ne pense pas qu'il y aura de décontraction ou de décompression.

Pourquoi ce match a-t-il lieu mardi, et pas mercredi comme habituellement ?
On a vu ça avec les clubs. Ca va permettre aux joueurs de rentrer une journée plus tôt dans leur club, pour se préparer pour le championnat et la prochaine journée de Ligue des Champions. Pour nous, ça fait un jour de récupération en moins, mais c'est un match amical.

Aviez-vous prévu d'envoyer Hugo Lloris chez les Espoirs, et d'appeler Yohann Pelé en renfort ?
Pelé est un joueur que l'on suit depuis longtemps. Il est sur la liste des gardiens possibles à chaque fois qu'on fait une convocation. Là, il y avait une opportunité parce que Hugo (Lloris) est reparti avec les Espoirs. Ils vont jouer une qualification pour la phase finale du championnat d'Europe. Pour eux, Hugo est un atout. Erick Mombaerts (l'entraîneur des Espoirs) a fait ce choix, et j'étais à 100% avec lui. Il était prioritaire.

Benzema, Ben Arfa, Gourcuff pouvaient aussi retourner en Espoirs...
Avec les joueurs de champ, je suis plus réticent. Gardien de but est un poste particulier. Les joueurs de champ, ça s'intègre dans un groupe et dans un travail collectif. Je n'avais pas trop envie de changer.

La rédaction