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Domenech : « La France va se qualifier »

Le sélectionneur des Bleus est persuadé que les Bleus vont se qualifier pour le prochain Mondial

Le sélectionneur des Bleus est persuadé que les Bleus vont se qualifier pour le prochain Mondial - -

Le sélectionneur de l’équipe de France a donné jeudi matin sa liste pour le prochain match qualificatif des Bleus pour le Mondial 2010 face à la Roumanie. L’occasion pour lui de faire le point et d’affirmer son optimisme sur l’avenir de la sélection.

Raymond Domenech, vous avez retenu Florent Sinama-Pongolle, qui flambe actuellement avec l’Atlético Madrid. Qu’est-ce qui vous plaît chez ce joueur ?
Sa capacité à jouer les contre-pieds, les enchaînements. Sa qualité technique. C’est quelqu’un d’intéressant, qui peut jouer à de nombreux postes. Il peut jouer en pointe, derrière, sur les côtés, l’un ou l’autre. Il a une qualité intéressante dans la prise de balle et dans les enchaînements. C’est un plus. Il est en forme, il est bien, ce serait dommage de ne pas le voir en ce moment.

Cette sélection était attendue, notamment du côté du joueur.
Je l’ai pris l’année dernière déjà. Il avait joué avec les A’. Il faisait partie de ceux qui étaient là, que l’on suit. Après, il y a la forme du moment…où on en est, comment cela se passe. Il joue dans un club qui évolue en Coupe d’Europe, il y joue, il est titulaire… Il n’y aucune raison qu’on ne le voit pas au-dessus. En plus, je le connais depuis longtemps. Je l’ai sous ma coupe chez les Espoirs. C’est une longue histoire. Je connais ses qualités. Je connais ses défauts aussi.

Parlons un peu des gardiens de but. Hugo Lloris réalise de très belles performances en ce moment, aussi en bien en championnat qu’en Ligue des Champions. Pourtant, vous maintenez votre confiance en Steve Mandanda. Pourquoi ?
Je n’ai pas l’habitude de changer comme ça, notamment avec les gardiens de but. C’est compliqué. C’est plus difficile en ce moment. Les buts qu’il prend, à chaque fois, il n’y peut pas grand-chose. A chaque fois, il est fusillé. On a l’impression qu’il est moins influent en raison des circonstances du moment. Mais cela ne change rien sur notre avis, le mien et celui du staff sur son niveau de jeu. C’est vrai qu’Hugo est bien aussi en ce moment. Je préfère avoir deux gardiens de but de très haut niveau qui jouent en Coupe d’Europe… c’est mieux comme ça.

Grégory Coupet évoquait récemment l’existence d’une dictature en équipe de France. Vous confirmez ?
Je ne connais qu’une seule dictature… C’est celle du résultat. Le reste… c’est la vie de tous les jours. Je me préoccupe de ce qui va se passer contre la Roumanie. Tout ce qui se dit autour, tout ce qui se vit autour… je ne dis pas que je ne suis pas au courant. Mais le plus important, c’est de préparer ceux qui vont affronter la Roumanie. Il n’y a que ça qui compte.

Roumanie-France sera le troisième match des Bleus lors de ces éliminatoires. Est-il déjà décisif en vue de la qualification ?
Décisif ? Non. Une qualification, ça se joue. On a fait deux matches, il y a trente points à prendre… Il en reste encore quelques-uns. Il restera suffisamment de points derrière pour que tout soit possible. La qualification ne va pas se jouer entre deux équipes. Au départ, on pensait que cela allait être trois, finalement, ce sera peut-être quatre ou cinq. Ces équipes vont se prendre des points, se battre entre elles. Il n’y aura rien de décisif après ce match. C’est toujours mieux d’avoir trois points de plus plutôt que trois points de moins. Après chaque journée, on fera un bilan. Est-ce que c’est possible, est-ce que ce n’est plus possible… De toute façon, après la Roumanie, ce sera toujours possible.

Une défaite en Roumanie vous placerait une nouvelle fois dans des conditions délicates…
Je raisonne pour l’équipe de France. Il vaut mieux gagner des matches pour être bien pour se qualifier et l’objectif, c’est de se qualifier. L’équipe de France doit se qualifier et va se qualifier pour cette Coupe du Monde. Le reste, je ne peux pas l’empêcher. Depuis 2004… chaque match, à chaque match, j’ai eu cette pression-là, en me disant que ça pouvait être le dernier. Et à chaque fois, on a remis ça.

Vous ne semblez pas accorder beaucoup de crédit aux critiques qui pleuvent sur les jeunes appelés en équipe de France ?
Zidane a commencé, il avait 22 ans, en équipe de France. Deschamps, 23. Blanc avait aussi 23 ans. Tous ceux qui ont marqué le football en 1998 ont été sélectionnés plus tard que tous ceux qui ont commencé aujourd’hui, qui ont 19, 20 ans et qui doivent être performants maintenant et à qui on demande beaucoup de choses. Ce que je demande pour eux, c’est un peu de patience. Ce qui s’est passé avec Karim face à la Serbie… oui, il ne fait pas une très bonne première période. C’est évident. Mais je rappelle encore qu’il n’a que 21 ans. Il aura d’autres sélections. Il reviendra. Il montrera à nouveau quelque chose. Il ne faut pas avoir d’avis définitif avec des joueurs de cet âge-là.

Quid de Mathieu Flamini ?
Mathieu fait partie des joueurs que je suis, que je regarde. Il est rentré l’autre jour lors du derby milanais. Il a fait un quart d’heure, vingt minutes face à l’Inter où il a été intéressant. Je connais son potentiel, ses qualités. Il fait partie de ceux qui sont susceptibles d’être appelés à un moment ou à un autre.

Un jeune comme Anthony Mounier peut-il venir frapper à la porte des Bleus ?
Il faut qu'il soit titulaire avec l'OL régulièrement, mais il peut frapper à la porte de l'équipe de France oui. J'espère qu'il continuera dans cette voie-là. Là, il est un peu tôt vu les joueurs qu'il y a déjà sur la liste en A.

La rédaction