Domenech leur a dit adieu

Raymond Domenech - -
Il est 23h30 mardi, les Bleus viennent de rentrer de Bloemfontein. L’ambiance est lourde, l’élimination est dans toutes les jambes, l’humiliation dans toutes les têtes. Personne n’a véritablement envie d’aller se coucher. C’est déjà l’heure des "au revoir" pour Raymond Domenech qui en profite pour convoquer son staff et ses joueurs dans une salle. La raison ? Un discours d’adieu d’une quinzaine de minutes, « émouvant » selon plusieurs témoins. Ensuite, les Bleus se retrouvent par petits groupes près du bar. On aperçoit également des membres du staff. Le coucher sera tardif, entre 3h et 6h du matin. Le réveil aussi. Une poignée de joueurs est vu au petit-déjeuner. Les autres restent dans les chambres, au téléphone ou à préparer les valises pour le départ de l’hôtel. Domenech, lui, n'est pas mieux que la veille. Il est « très atteint » nous glisse un membre du staff. Les couloirs du Pezula sonnent creux : entre staff et joueurs, le plus souvent, ce sont des poignées de mains polies, sans plus mais pas de "clashs à signaler".
Après un déjeuner à la carte, la délégation erre jusqu'au départ qui sera effectif à 19h15 sous les chants africains du personnel du Pezula. Le bus démarre, lumières éteintes à l'intérieur, rideaux tirés par endroit, précédé et suivi d'une ribambelle de voitures. Direction l'aéroport de George. Un bus qui passera comme un fantôme dans les rues de Knysna, désertes depuis bien longtemps.