Domenech : «Place aux actes»

Raymond Domenech n’a pas réussi à cacher la tension qui règne dans le camp bleu à 24 heures du match face au Mexique à Polokwane. Il avoue ne pas savoir quelle équipe il alignera.

Raymond, quelles sont vos impressions sur l’équipe mexicaine ?
C’est une équipe de qualité. On a regardé ses matches. Elle développe une belle qualité de jeu. Mais nous avons la même envie, gagner le match.

Yoann Gourcuff a-t-il vécu une semaine compliquée ?
Si vous me demandez de relater la vie des joueurs un par un, ça va être compliqué. Je ne suis pas là pour parler des détails du passé, mais pour parler du match contre le Mexique. Ai-je encore des hésitations sur les titulaires ? J’en ai toujours. Je suis en phase de réflexion.

Pourquoi avoir choisi de vous rendre à Polokwane la veille du match alors que vous ne l’aviez pas fait au Cap ?
Parce qu’ici, il fait beau. Il y a de bonnes conditions. On prévoyait de la pluie à Knysna. On avait besoin de soleil et d’un terrain de qualité pour s’entraîner. Comment ont été les joueurs durant la semaine ? Ils sont déjà dans le match. Ils sont impatients.

Vos attaquants sont-ils agacés par leur manque de réussite ?
Je l’espère. Marquer des buts est l’essence même des attaquants. Si ça les énerve un peu, tant mieux. Mais ce sont des attaquants de qualité. Ils marqueront à un moment ou à un autre. J’espère que ce sera contre le Mexique.

L’équipe de France est toujours très critiquée, la presse française est pessimiste...
Je vais répéter ce que je dis depuis six ans : je m’en fous. Celle phrase-là, je l’ai répétée souvent. Je ne sais pas comment ça se dit en espagnol… Ce que pensent les uns et les autres, je ne vais pas le changer. Qu’est-ce que je peux faire ? Rien, c’est comme ça. Je ne tape pas sur la presse française. C’est partout pareil. C’est monnaie courante...

Quel message avez-vous envie d’adresser aux supporters ?
Le seul message, ce sont les joueurs qui le donneront sur le terrain. Les mots ne servent pas à grand-chose sur un terrain de football, surtout avec les bruits des vuvuzelas (sourire). Ce qui compte, ce sont les actes. On n’attend que ça face au Mexique.

Propos recueillis par Marc Benoist à Polokwane