Duchaussoy a perdu le nord !

Fragilisé par le conseil fédéral qui en veut à un de ses principaux soutiens, André Prévosto, le président intérimaire de la FFF, Fernand Duchaussoy, est dans la tourmente.

Depuis la démission du DG de la Fédération, Jacques Lambert, vendredi dernier à l'occasion du conseil fédéral, Fernand Duchaussoy ne sait plus à quel Saint se vouer. S'il est allé se mettre au vert dans son nord natal pour prendre du recul, le président par intérim de la FFF a pris le temps de consulter ses proches par téléphone pour tenter d'approfondir sa réflexion. Fernand Duchaussoy a été clairement fragilisé par le conseil fédéral qui a souhaité que soit mis en place une procédure de licenciement contre André Prévosto.
Ce dernier n’est pas que le directeur général de la Ligue du football amateur. Il est également le DG adjoint de la Fédération Française de Football. Inconnu du grand public, cet homme est depuis de nombreuses années le compagnon de Fernand Duchaussoy. Aussi, cette demande du conseil fédéral représente un véritable crève cœur pour le président de la FFF.

Trois grands axes dans la réflexion de Duchaussoy

A ce jour, Fernand Duchaussoy est entre la démission et le combat, en cherchant ses véritables amis. S'il ne s'attendait pas à une attaque aussi violente, il n'est pas réellement surpris de voir que des membres du conseil fédéral, comme que Noël Le Graët et Bernard Désumer, cherchent à le déstabiliser. Leur but ? L’affaiblir avant l’assemblée fédérale du 18 décembre à Paris, qui désignera l’identité du nouveau président de la FFF.

En attendant, Fernand Duchaussoy va être amené à prendre plusieurs décisions. D’abord, celle de désigner un Directeur Général par intérim. A ce titre, le responsable juridique de la fédération, Jean Lapeyre, fait office de favori. Il avait déjà rempli cette fonction avant l’arrivée de Jacques Lambert. Duchaussoy décidera ensuite de l’avenir d’André Prévosto en suivant ou non les recommandations du conseil fédéral. Pour cela, l’actuel président de la FFF devra se positionner. Autrement dit, soit demander au conseil fédéral de démissionner soit en démissionnant lui-même, ce qui aurait pour conséquence de sauver pour quelques temps la tête de son ami.

Les représentants des Ligues et des districts pourraient lui venir en aide d'ici la fin de la semaine, en demandant la révocation de tous les membres du conseil lors de la prochaine assemblée. Cette manoeuvre aurait pour conséquence de retarder d'un trimestre la réforme de la gouvernance. Au-delà de ces spéculations, Fernand Duchaussoy a décidé de garder le silence pour quelques jours encore, afin de travailler sa riposte. Ce qu'il s’est attelé à faire lundi après-midi avec sa garde rapprochée composée de deux présidents de Ligue, d'un président de District et un conseiller en communication.

Jano Resseguié