Duchaussoy a-t-il gagné la partie ?

Le président intérimaire a apaisé les tensions autour de lui. Et gagné la partie dans la course à la présidence ? - -
Le tremblement de terre attendu n’aura (vraisemblablement) pas lieu. Le clash qui opposait le trésorier de la Fédération Française de Football, Bernard Désumer et le président intérimaire, Fernand Duchaussoy, s’est apparemment réglé ce jeudi soir. « Ce fut une réunion très libre, très démocratique. Chacun a exposé son point de vue. C’est comme dans les ménages, vous savez. Il vous faut une bonne crise pour vous rabibocher. » Il y a quelques heures à peine pourtant, Fernand Duchaussoy était prêt à démissionner, touché par les critiques dont il était la cible.
Mais au juste, que lui reprochait-on ? D’avoir pris certaines décisions sans en informer le reste du bureau fédéral. La volonté de recruter un nouvel élément, susceptible de l’aider dans ses tâches quotidiennes, aurait été perçue comme une marque de défiance envers l’actuel directeur général, Jacques Lambert. « Je souhaiterais avoir quelqu’un de plus proche de la présidence, a défendu Duchaussoy. Le poste de Jean-Louis Valentin, en termes de profil j’entends, n’a pas été renouvelé. » Sa collaboration avec deux sociétés spécialisées dans le média-training, Ethikonsulting et Ketchum, ainsi que ses appuis auprès de personnes extérieures à la fédération (André Prevosto, directeur adjoint de la FFF, Jamel Sandjak, président du District 93 et Jean-Louis Morin, ancien journaliste et conseiller médias auprès de la Ligue Fédérale Amateur) ont également été mal vus.
Duchaussoy : « Je ne suis pas candidat, je suis président »
Fernand Duchaussoy a visiblement trouvé les mots pour apaiser cette tension et convaincre son auditoire. Mais les bouleversements de ces derniers jours ne cachent-ils pas une vraie lutte pour la présidence ? « On ne peut pas empêcher certaines ambitions, lâche Duchaussoy. Il faudra poser la question aux intéressés. Bernard Désumer m’a dit qu’il ne souhaitait pas se présenter. Moi, je reste droit dans mes bottes. Je l’ai toujours dit, j’espère qu’au mois de décembre, on pourra se rendre compte que la fédération va beaucoup mieux. » Et qu’il est bel et bien, comme il le souhaite, l’homme de la situation pour succéder à Jean-Pierre Escalettes. Il en est en tout cas persuadé. Témoin la phrase qu’il a lâchée en sortant de la FFF : « Je ne veux pas me présenter à la présidence, je suis président. »