Duchaussoy en ballotage favorable

Fernand Duchaussoy, à la tête de la présidence de la FFF depuis le 23 juillet 2010, part avec la faveur des pronostics avant l’assemblée fédérale élective qui se tiendra ce samedi. Mais Noël Le Graët, autre candidat et actuel vice-président de la FFF, n’a pas dit son dernier mot.

Ils sont trois à avoir sillonné la France pour un poste. Samedi, il n’en restera plus qu’un. Fernand Duchaussoy, Noël Le Graët et Eric Thomas seront fixés sur leur sort après avoir chacun tenu un discours de dix minutes dans les salons de l'hôtel Méridien de la Porte Maillot. Nommé à la tête de l’instance fédérale le 23 juillet dernier en remplacement de Jean-Pierre Escalettes, son prédécesseur démissionnaire, Fernand Duchaussoy (dont le coût de la campagne est estimé entre 5000 et 6000 €) veut rester au poste jusqu’en décembre 2012 (date de la fin du mandat en cours).

Confirmé en décembre 2010, l’ancien professeur de physique-chimie veut poursuivre et compte pour cela sur le soutien du monde amateur dont il est issu. C’est d’ailleurs son aura auprès du « foot d’en bas » qui le place en tête dans les sondages. Sa volonté de poursuive la réforme de la structure fédérale et son implication dans le foot amateur plaident aussi en sa faveur. Les présences de Robin Leproux (président du PSG) et de Bernard Lama apportent également du poids à sa liste.

Le Graët compte sur les présidents

Etiqueté plus proche du monde professionnel, Noël Le Graët croit en ses chances. Le président de Guingamp parie sur sa parfaite connaissance des rouages des instances françaises lui qui a été président de la LFP (entre 1991 et 2000). L’actuel vice-président de la FFF chargé des affaires économiques bénéficie de soutiens présidentiels comme ceux de Joël Muller (président de l’UNECATEF), Jacques Rousselot (président de Nancy) et Alexandre Lacombe (président de Sochaux).

La lutte se déroulera entre ces deux hommes au grand désarroi du troisième candidat Eric Thomas. Le vice-président du club de Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire), représentant du monde amateur, a livré une campagne plus sobre, loin des gros moyens de ses deux adversaires. « C'est l'heure de gloire du football amateur, un véritable combat avec de vraies conséquences », déclare-t-il avant de regretter « l'absence totale de débat avec les deux autres candidats. » Son objectif sera de récolter entre « 3% et 5% » des votes. Bien loin des ambitions présidentielles de ses deux adversaires…