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Duchaussoy : « Ne pas faire l’impasse sur 2012 »

Fernand Duchaussoy

Fernand Duchaussoy - -

En balade au Centre Pompidou avec les joueurs de l’équipe de France, le président de la Fédération Française de Football a salué les récents résultats des Bleus. Il estime qu’une qualification pour l’Euro 2012 serait un vrai tremplin pour la jeune génération guidée par Laurent Blanc.

Fernand Duchaussoy, sentez-vous un engouement nouveau pour les Bleus de la part du public ?
On fait tout pour que les gens aient une nouvelle approche de l’équipe de France. On veut respecter ce public qui a fait de nombreux sacrifices pour soutenir les joueurs. On est en train de travailler dans ce sens. Les joueurs sont allés à Bercy la semaine dernière. Ils étaient allés voir le tremplin olympique à Oslo. C’est bien qu’ils soient allés au Centre Pompidou. On essaie de rester dans cette direction, d’être beaucoup plus ouvert sur le monde extérieur.

Quel bilan tirez-vous des premiers matches éliminatoires ?
On est en tête (rires). On a raté le premier match même si la défaite était injuste pour nous. On s’est bien rattrapé. Nous ne sommes pas encore au niveau des grandes équipes européennes mais ces résultats nous rassurent et donnent de la confiance aux joueurs. Il y a des âmes charitables qui estiment qu’il faudrait faire l’impasse sur l’Euro 2012. C’est tout le contraire qu’il faut faire.

C’est-à-dire ?
Quand vous avez une équipe jeune, qui n’a pas beaucoup de sélections finalement, c’est en la faisant jouer que vous allez la faire progresser. On a toutes nos chances de nous qualifier. On sera peut-être aussi bons, voire meilleurs à l’extérieur. Et puis nos jeunes auront encore beaucoup de choses à apprendre lors du championnat d’Europe.

Qu’en est-il de la situation de Raymond Domenech, qui réclame des indemnités de licenciements à la FFF ?
Je n’ai pas de nouvelles sur ce dossier. Pour le moment, il n’y a pas de contacts entre les deux parties. Maintenant, c’est tout à fait le droit de Raymond Domenech d’aller aux prudhommes. Il peut, comme tout employé, contester son licenciement. C’est une possibilité, pas un clash. Evidemment, tout cela ferait moins de bruit si ce n’était pas Raymond Domenech.

Un mot, enfin, sur la démission de Gérard Houllier. Cette issue est plutôt heureuse… vu que sa situation au sein de la DTN devenait ambigüe.
Je ne sais pas si c’est une issue heureuse. On ne pouvait pas le retenir trois mois car Aston Villa ne l’aurait pas signé. Il y avait d’autres postulants. Il m’a toujours dit qu’au moindre problème, il démissionnerait. Sur ce point-là, son départ a été logique.

Propos recueillis par Marc Benoist