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Equipe de France – Bini débarqué, Bergeroo nommé

Bruno Bini

Bruno Bini - -

Bruno Bini n’est plus le sélectionneur de l’équipe de France féminine. Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, a annoncé, ce mardi, son remplacement par Philippe Bergeroo, qui avait en charge l’équipe masculine des moins de 18 ans.

La réflexion de Noël Le Graët est arrivée à son terme. Le président de la Fédération française de football a annoncé ce mardi, suite au comité exécutif de la FFF, le remplacement de Bruno Bini au poste de sélectionneur de l’équipe de France féminine par Philippe Bergeroo. Bini, qui avait rencontré son président jeudi dernier, en a été informé durant cette réunion fédérale.

Nommé en 2007, l’entraîneur issu de la filière fédérale n’aura pas résisté à l’échec des Bleues lors de l’Euro 2013 cet été en Suède. Annoncées parmi les favorites, les coéquipières de Louisa Necib ont échoué en quarts de finale, cédant aux tirs au but face au Danemark (1-1). Un nouvel échec qui s’inscrivait dans la liste des déceptions rencontrées par l’équipe de France ces dernières années. Demi-finalistes de la Coupe du Monde 2011, les Françaises ont surtout échoué au pied du podium aux Jeux Olympiques 2012.

Des résultats parfois décevants assortis de quelques conflits internes avec ses joueuses. Plus généralement, c'est la méthode Bini qui interpellait. Patrice Lair, entraîneur de la section féminine de l’OL, se dressait ainsi en premier opposant. « Il faut apporter autre chose. Un discours plus rigoureux, encore plus de professionnalisme, tranchait-il dans le JDD. Il faut quelqu'un qui ait un vécu de football féminin. À l'Euro, je n'ai pas senti de dynamisme sur le banc, pas cette volonté de gagner, cette envie farouche qui amène au surpassement de soi. »

Bergeroo, première expérience chez les féminines

Ce n’est pas le Lyonnais qui l’impulsera aux Bleues. La FFF a nommé Philippe Bergeroo (59 ans) pour reprendre le flambeau. Issu lui aussi des filières fédérales, l’ancien gardien de but international s’est extirpé seulement à deux reprises du cocon de la FFF. Pour deux échecs. Après un remplacement efficace d’Artur Jorge à la tête du PSG en 1999, Bergeroo ne dépasse pas l’exercice suivant, malgré un recrutement ambitieux autour de Nicolas Anelka, Peter Luccin et consorts. Lâché par son groupe, il est limogé du club parisien à l’issue d’un revers humiliant à Sedan (5-1). Son autre essai dans le monde professionnel ne s’avère pas plus concluant en 2002 à Rennes, qu’il quitte après seulement dix journées et une place de dernier au classement.

Revenu dans le giron de la Fédération, Bergeroo, qui n’a jamais entraîné d’équipe féminine, s’est vu confier plusieurs sélections de jeune depuis 2003, sa dernière mission en date étant effectuée à la tête de l’équipe de France masculine des –18 ans.

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Noël Le Graët : « C'était le moment »|||

Le président de la Fédération française de football a tenu à justifier sa décision. Pour Noël Le Graët, il était temps de changer d’entraineur. « Ce n’est pas contre Bruno, c’est pour améliorer, si possible, le comportement sportif de l’équipe en ayant un projet de jeu plus tactique et technique. Je pense que c’était le moment. Bruno Bini est entraineur depuis 4-5 ans. 4 ans, c’est assez long pour un entraineur mais Bruno a été exemplaire. Il a révolutionné le football féminin. Grâce à lui, l’équipe de France est aujourd’hui reconnue, estimée. Je pense qu’il était temps de modifier un peu le dialogue entre les filles et l’entraineur.  Il sera remplacé par quelqu’un de la maison, Philippe Bergeroo, un homme d’une grande humanité, d’un grand respect, quelqu’un de sage, qui ne fait pas beaucoup de vagues. Il n’y aura pas de rupture importante entre Bruno et lui. »

Mathieu Idiart