Equipe de France: l'étude d'opinion sur les Bleus qui préoccupe la FFF

C’est une habitude que les suiveurs des Bleus avaient perdue. En début de rassemblement, plusieurs joueurs sont venus à la rencontre de journalistes pour des discussions off. Par ailleurs, plusieurs joueurs ainsi que des membres du staff et même Didier Deschamps se sont livrés à des entretiens individuels devenus rares avec les médias. Sur ce rassemblement de septembre, l’ouverture médiatique est palpable même le service de communication affirme qu’aucune consigne n’a été donnée et qu’il s’agit juste d’une atmosphère détendue après les vacances.
Pourquoi cette nouvelle tendance? La direction marketing de la FFF a commandé une étude interne dont RMC Sport a découvert le contenu. La cote d’amour de cette équipe de France est en baisse, et ce malgré les lueurs d’espoirs sportives de mars-juin (victoire renversante sur la Croatie, match spectaculaire contre l’Espagne). L’étude met en lumière que dans ce collectif, hors Kylian Mbappé, personne ne ressort réellement. Les retraites internationales d’Olivier Giroud et Antoine Griezmann ont réduit le nombre de joueurs connus du très grand public. A cela, il faut ajouter le faible spectacle de l’Euro 2024 et des prises de position, pas toujours comprises par les Français.
Pour y remédier, la FFF réfléchirait à miser davantage sur des formats inside pour mieux connaître les coulisses des Bleus. Par ailleurs, certains joueurs en plein essor de popularité peuvent prendre le relais et un coup de pouce en ce sens pourrait être donné. On peut penser aux récents champions d’Europe, Désiré Doué, Bradley Barcola, Ousmane Dembélé ou à la jeune génération menée par Rayan Cherki ou Maghnes Akliouche. Vis-à-vis des sponsors, l’équipe de France a besoin de têtes d’affiche, d’autant plus dans une année de Coupe du monde.
Le spectacle offensif pour améliorer l’image?
L’image des Bleus pourrait aussi bénéficier du changement tactique décidé par Didier Deschamps. Depuis trois rencontres (barrage retour en Croatie, demi-finale de Ligue des nations contre l’Espagne et match pour la 3e place contre l’Allemagne), il aligne quatre véritables attaquants là où pendant des années, il n’y en avait que trois. Un virage notable qu’il expliquait en juin par le potentiel "j’ai beaucoup d’offensifs, je ne vais pas me priver." Une démarche guidée par la conviction d’être plus performant ainsi plus que par l’envie de proposer du spectacle.
Va-t-il continuer dans la durée? Mbappé à admis à Wroclaw qu’avec ce schéma "il y a plus de fluidité offensive et d’occasions créées" tout en tempérant: "On s’expose à plus d’occasions, il va falloir corriger ça." Le fameux équilibre, cher à Deschamps ou le spectacle pour finir en beauté son aventure de sélectionneur? Ce sera la question lors des matchs à élimination directe avec une certitude: si l’équipe de France est à New York le soir de la finale comme l’a annoncé Mbappé, la cote d’amour remontera forcément.