Escalettes dans l’œil du cyclone

Jean-Pierre Escalettes - -
Le désastre sud-africain va sans aucun doute coûter sa place à Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF. Les grandes manœuvres ont d’ailleurs déjà commencé au plus haut niveau de l’Etat. Furieux de la tournure prise par les événements et de l’image désastreuse donnée par la France au monde entier, Nicolas Sarkozy a convoqué ce mercredi une réunion de travail avec le Premier ministre François Fillon, la ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports Roselyne Bachelot et la secrétaire d’Etat chargée des sports Rama Yade. Celle-ci a duré un peu moins d’une heure, entre 17h et 18h, et personne ne s’est exprimé à la sortie, les ministres s’éclipsant même par une porte dérobée pour éviter la vingtaine de journalistes présents devant les grilles du palais présidentiel. Seul un communiqué de l’Elysée est venu réclamer que les joueurs « ne perçoivent aucun avantage financier » ainsi que la tenue prochaine « d’états généraux du football ».
Pas sûr que les plus hauts responsables politiques du pays, qui ont repris la main, aient la patience d’attendre le 23 juillet, date prévue du prochain Conseil fédéral, pour imposer leurs vues. Un Conseil fédéral extraordinaire sera probablement convoqué très prochainement. Il enregistrera la démission du président de la FFF. Le doyen Guy Chambily, celui-là même qui avait réclamé le départ de Domenech en 2009, sera intronisé président par intérim, comme l’avait été Jacques Georges en 1993 après la démission de Jean Fournet-Fayard, victime du fameux France-Bulgarie (1-2). Il faudra attendre la tenue d’une assemblée générale extraordinaire pour élire un Conseil fédéral et le nouveau président. Reste que le vrai enjeu des prochaines semaines sera, comme l’a indiqué Roselyne Bachelot, le changement de gouvernance du football français et notamment le fonctionnement interne de l’équipe de France.