RMC Sport

Espagne-France dans toutes les têtes des Bleus

Alvaro Arbeloa et Franck Ribéry

Alvaro Arbeloa et Franck Ribéry - -

Si l’équipe de France affrontera le Japon vendredi soir en amical au Stade de France, c’est évidemment le déplacement en Espagne mardi dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2014 qui retient l’attention des Bleus…

Clairefontaine, à 48 heures du match France-Japon. Devant l’interrogation d’une journaliste japonaise, plutôt surprise que les joueurs français se succèdent pour assurer que le rendez-vous de vendredi est important, Didier Deschamps ne peut cacher la vérité. « Je leur ai dit de le dire, reconnait le sélectionneur des Bleus. Mais ils le pensent, oui, oui… » Eclats de rire dans la salle de presse du château. Difficile de masquer l’évidence. Les Bleus ont déjà la tête à Madrid, à ce choc mardi soir du groupe I des qualifications pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. Et c’est parfaitement logique.

Alors même si « DD » s’attache à rappeler qu’il veut « que l’équipe fasse tout pour gagner contre le Japon », il lui est impossible de repousser très longtemps la thématique espagnole. Il sait qu’il faudra « de la générosité, de la détermination », mardi à Vicente-Calderon. Ce défi, il anime d’ores et déjà ses joueurs, notamment Franck Ribéry. « Il va falloir courir comme des fous sur le terrain pendant 90 minutes », dit le Munichois, qui sera en plus ménagé face au Japon pour une gêne récurrente à une cuisse. « C’est le genre de match dont on rêve quand on est petit », poursuit Etienne Capoue.

Ou comment trahir un peu la petite leçon que le Toulousain avait récitée quelques minutes plus tôt en certifiant qu’il faut « prendre match après match », que « si on se projette sur l’Espagne, on peut rater notre match contre le Japon », que « vendredi, c’est vraiment important, surtout au Stade de France ». Vendredi, les Bleus devront donc s’intéresser à Kagawa, Honda ou Nagatomo, et tenter d’oublier un temps les Xavi, Iniesta, Silva and coFranck Ribéry, par sa petite blessure, peut se permettre de basculer plus vite que ses coéquipiers sur la Roja.

Deschamps : « Et les Japonais, ils le trouvent important ce match ? »

« En face, il y a de très grands joueurs, souligne l’ancien Marseillais. On a encore beaucoup de choses à rectifier, à travailler. Mais on a une image. Je n’ai pas envie d’aller là-bas et de jouer petit bras. Ce sera très compliqué mais on est quand même l’équipe de France. » « L’Espagne, c’est la référence aujourd’hui, au niveau européen et mondial, rappelle pour sa part Didier Deschamps. Elle a des options de jeu différentes des autres équipes mais une base technique largement au-dessus de la moyenne. »

Les doubles champions d’Europe et champions du monde préoccupent donc un peu plus le sélectionneur que les champions d’Asie… « Et les Japonais, ils le trouvent important ce match ? », demande Didier Deschamps dans un sourire. Les Japonais, ils jouent le Brésil mardi. Et comme la Seleçao est plus prestigieuse que l’équipe de France, la motivation risque également d’être différente d’un rendez-vous à l’autre pour les joueurs d’Alberto Zaccheroni. Ce n’est pas un problème franco-français…

LP avec J.Re.