Espagne-France : méthode Coué pour les Bleus...

Christophe Jallet et Franck Ribéry - -
La rencontre face au Japon devait être un « laboratoire à idées » en vue du choc face à l’Espagne. Problème, depuis vendredi soir et la défaite concédée en fin de match (0-1), les idées des Bleus sont noires. Et ce n’est pas la démonstration de force de la Roja en Biélorussie (4-0), une terre où elle aurait pu souffrir, qui va rassurer Didier Deschamps et ses troupes. A trois jours de se rendre au stade Vicente-Calderón, les questions qui entourent l’équipe de France sont donc multiples. Mais une prend le pas sur les autres : les Bleus ont-ils une chance face aux Espagnols ? Doubles champions d’Europe en titre et vainqueur de la dernière Coupe du monde, Iker Casillas et ses coéquipiers n’ont aucun équivalent sur la planète football.
Didier Deschamps n’enfile d’ailleurs pas d’œillères lorsqu’il se prête au jeu des comparaisons. « Le constat est qu’on ne peut pas dire que nous sommes la meilleure équipe du monde. L’Espagne peut le dire, souffle le sélectionneur tricolore. Ce n’est pas pour cela que nous n’avons pas de qualité. Le déficit, on le connait. C’est, pour beaucoup de joueurs, le manque d’expérience sur le plan international. » Symbole du manque d’expérience internationale pointée par « DD », Maxime Gonalons (5 sélections) ne veut pas céder à la sinistrose.
« La qualité pour répondre à l’Espagne »
« Il faut mettre le Japon de côté, même si une défaite n’est jamais évidente à vivre, et se concentrer sur le match face à l’Espagne », lance le milieu de terrain lyonnais. Et Gonalons d’ajouter, non sans d’assurance : « On sait que l’Espagne sera favorite, il n’y pas de problème là-dessus. Mais je peux vous dire qu’on est concentré et qu’on va donner le maximum parce que je pense que l’équipe de France a la qualité pour répondre à l’Espagne, même si on sait que ce ne sera pas évident. Mais on va aller chercher un résultat et se donner à fond. Le match n’est pas perdu d’avance et on va aller là-bas conquérants. »
Les traits tirés et l’air abattu au soir du revers contre le Japon, Didier Deschamps n’est pas apparu beaucoup plus fringuant ce samedi. Sans doute parce qu’il sait que pour ne pas sombrer dans l’antre de l’Atlético Madrid, ses joueurs devront faire des miracles. « Ce dont je suis sûr, c’est que ça passera par une prestation collective de haut niveau, indique l’ancien coach de l’OM. Après, évidemment que ce sera, comme souvent, la qualité individuelle d’un joueur qui pourra faire la différence. Les qualités et les caractéristiques de cette équipe espagnole demandent une grande discipline collective et beaucoup d’efforts. » Des efforts sans doute aussi grands que ceux que Didier Deschamps doit déployer pour se convaincre que l’exploit est possible.