Euro : les Bleues en mission

Quatrièmes du Mondial 2011 puis aux JO l’an passé, les Bleues veulent enfin remporter un titre international, en Suède, lors de l’Euro 2013. Un exploit qui passe par une première performance face à la Russie, ce vendredi (18h), à Norrköping.

Aux grandes compétitions, les grandes déclarations. A ce jeu-là, Bruno Bini joue dans la cour des grands. A quelques heures du coup d’envoi de l’Euro 2013 pour les Bleues, ce vendredi à Norrköping (Suède), le sélectionneur tricolore reprend du… De Gaulle ! « Un grand homme politique disait : ‘‘L’Europe, l’Europe… ça ne sert à rien de parler d’Europe’’. Il ne sert à rien de gueuler partout ‘‘champion d’Europe’’. On fait ce qu’il faut pour aller au bout. Ça suffit à notre bonheur. Et tant pis si ça ne plait pas qu’on s’affirme encore plus. »

Pour l’équipe de France, l’objectif est donc clair, remporter le championnat d’Europe. « On fait partie des deux, trois grands favoris et on assume ce rôle », confie Bini, qui rêve de succéder à l’Allemagne, vainqueur du dernier championnat d’Europe en 2009. La marche en avant vers un premier titre international débute ce vendredi (18h) contre la Russie. Avant d’affronter l’Espagne lundi et l’Angleterre jeudi prochain dans le groupe C, les partenaires de Sandrine Soubeyrand doivent logiquement empocher les trois points face à une formation russe étrillée 3-0 il y a tout juste un an.

Bini : « Pas d’esprit de revanche »

Mais pour la capitaine des Bleues, une contre-performance d’entrée ne serait pas une catastrophe. « Au JO, on a perdu notre premier match (4-2 face aux Etats-Unis) et on est allé en quarts de finale. Mais c’est bien pour la confiance de commencer par une victoire. » Car en Suède, il s’agira aussi d’écarter les mauvaises ondes qui rôdent autour des Bleues lors des matches couperets. Quatrièmes du Mondial 2011, quatrièmes aussi aux Jeux Olympiques de Londres, les Tricolores auraient-elles le monopole des places d’honneurs ? « On ne se dit pas qu’on en a marre mais on souhaite simplement gagner un ou deux matches de plus que d’habitude, répond Bruno Bini. Je ne vis pas dans un esprit de revanche mais de progression. Après, le ballon est rond pour tout le monde…. »

Pour motiver ses joueuses, le sélectionneur ne s’est pas spécialisé uniquement dans les grandes citations historiques. Il sait aussi vivre avec son temps. La preuve avec une affiche qu’il a collée sur la porte du restaurant. Dessus, un sondage publié dans un quotidien national qui interrogeait ses lecteurs : « Les Bleues remporteront-elles l'Euro de football ? » Les 50% de « non » n'ont pas dû satisfaire le sélectionneur qui a ajouté plus bas : « Ça, c'est pour les lecteurs du journal parce que pour nous, c'est OUI à 100%. »

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