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Evra : « On n’a plus le choix »

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Patrice Evra balaie de la main toutes les polémiques autour des Bleus. Une seule chose l’intéresse : battre la Roumanie et la Serbie.

Patrice, aussi bien face à la Roumanie que la Serbie, vous n’avez plus le droit à l’erreur…
Ça va… on est des professionnels. Si on est dans cette situation, on ne peut s’en prendre qu’à nous. A partir de là, notre Coupe du Monde a déjà commencé depuis longtemps. L’officielle n’a pas encore débuté, j’espère qu’elle commencera aussi pour nous. Mais voilà depuis le match contre la Lituanie, au cours duquel on avait je ne sais plus combien de points de retard, on a réussi à gagner là-bas sur un terrain impraticable et ensuite à gagner chez nous. Maintenant, les gens vont dire que ce ne sont que les Iles Féroé et que la Lituanie mais ces matches-là, il faut aller les gagner. La pression, on l’a depuis ce moment-là. On aime ça. Contre les Roumains, samedi, il va falloir gagner.

Sentez-vous à Clairefontaine le pessimisme existant autour des Bleus ?
Je ne comprends pas. C’est quand je sors du château que je vois un peu cette ambiance, que je vois ce qui se dit dans la presse. Quand je suis à l’étranger, bon déjà je ne lis pas la presse… je fais mon match et je rentre chez moi. Mais c’est vrai que c’est quand on vient à la presse qu’on se rend compte qu’il y a certaines choses qui ont été dites. Mais honnêtement quand on est dans le château…

Votre président Jean-Pierre Escalettes est inquiet. Et vous ?
Non, nous ne sommes pas inquiets. Je suis concentré sur mon match de samedi. Après, s’il est inquiet, tant mieux pour lui…

Etes-vous agacé par les sifflets du public français ?
On a tous envie d’aller à la Coupe du Monde. Je pense que c’est également le cas de nos supporteurs. C’est bête de se faire siffler mais… Ce qui m’importe, c’est le terrain. Je n’ai pas envie de parler des supporteurs. S’ils veulent faire leur boulot, ils le font. S’ils ne veulent pas le faire, ce n’est pas grave.

Comment voyez-vous le match de samedi contre la Roumanie ?
Ce sera difficile. Les gens ont tendance à parler de la Serbie. Pour eux, c’est déjà fait. On a déjà 3 points contre les Roumains. La Roumanie est également une bonne équipe, ils ont de très bons joueurs. Comme tout le monde veut battre l’équipe de France, ce sera difficile. Mais on n’a plus le choix. On a l’obligation du résultat.

Que vous inspire l’absence d’Adrian Mutu ?
Vous voyez, à chaque fois que je sors du château, j’apprends quelque chose. (Rires) Je ne savais pas que Mutu était forfait. Mutu ou pas Mutu, il faut gagner. C’est une mauvaise nouvelle pour les Roumains mais pour nous, ça ne change rien.

La rédaction - Fabien Lefort