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FFF : le made in France fout l’camp !

Noël Le Graët, président de la FFF

Noël Le Graët, président de la FFF - -

A six mois de la Coupe du monde, la Fédération française de football négocie en coulisses les contrats de ses sponsors pour la période 2014-2018. L’Allemand Volkswagen pourrait ainsi succéder à Citroën…

Préparer la Coupe du monde. Tactiquement, techniquement et… économiquement. Au siège de la Fédération française de football, l’agenda des Bleus avant l’envol pour le Brésil ou la prise de renseignements sur leurs adversaires ne sont pas les seules préoccupations du moment. En pleine négociation avec ses partenaires pour la période 2014-2018, la FFF n’a pas encore renouvelé tous ses contrats actuels. Et un changement devrait même intervenir dans la catégorie « auto ». Citroën pourrait ainsi être remplacée par Volkswagen. Une question d’opportunité plutôt qu’une réelle mise en concurrence du Français avec l’Allemand.

Car la marque aux chevrons ne serait pas très intéressée par le fait de poursuivre son sponsoring dans le football. Le constructeur de Wolfsburg en profiterait alors pour signer avec la FFF un contrat à hauteur de quatre millions d’euros par an, soit près du double de Citroën. Une somme qui équivaudrait au « ticket d’entrée » pour faire partie des partenaires majeurs des Bleus, la vitrine du foot français. VW serait alors au même niveau que le PMU, le Crédit Agricole ou encore GDF Suez. Pour le moment, Volkswagen n’a pas souhaité faire de commentaire à sujet.

Un an après le rugby

Cette option allemande de la FFF, qui ne devrait pas manquer de froisser les porteurs médiatiques du « made in France », interviendrait environ un an après le choix similaire de la part de la Fédération française de rugby. Le ballon ovale avait ainsi préféré BMW à Renault, après avoir reçu une offre supérieure du constructeur munichois (4 M€ par an contre 3 M€). « Le sport a besoin d’argent pour soutenir les compétitions amateurs et professionnelles, encourager les jeunes, créer ce lien social qu’on a notamment dans le rugby, explique à RMC Sport Bernard Godet, vice-président de la FFR en charge du marketing et du commercial. Si l’Etat n’a pas comme principe prioritaire de soutenir le sport, ce qu’on peut comprendre dans le contexte actuel, il faut bien que quelqu’un le fasse. »

Pour Pascal Perri, consultant économique de RMC Sport, l’approche de la Coupe du monde offre aussi à la FFF la possibilité de changer de dimension. « L’équipe de France, c’est une marque, analyse-t-il. Et pas une marque française. C’est une marque mondiale. Elle est engagée sur un très grand marché, la Coupe du monde de football. Elle va défendre son image, auprès de tous les publics. Il est par conséquent logique qu’elle associe son nom à des entreprises qui partagent la même ambition. » Sur le chemin de la Coupe du monde et de l’Euro 2016, qui se déroulera en France, le foot tricolore pourrait également voir SFR quitter le match. La FFF chercherait l’un de ses concurrents sur le marché téléphonique pour prendre le relais. Ce serait l’autre dossier « éco » actuellement…

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La rédaction