
France-Espagne : une finale pour le Brésil

Franck Ribéry - -
Ne boudons pas notre plaisir. Si Espagne-France (1-1) nous terrorisait en octobre dernier, ce France-Espagne nous excite au plus haut point. En tête du groupe I avec deux points d’avance sur notre son ibérique, l’équipe de France reléguera l’Espagne à cinq unités en cas de victoire, mardi soir au Stade de France (21h). Ce scenario qui relevait du fantasme au début de ces éliminatoires pour la Coupe du monde 2014 au Brésil pourrait bientôt être une belle réalité.
Didier Deschamps n’en envisage pas un autre. « On ne va pas jouer le nul, prévient le sélectionneur tricolore. Je prépare mon équipe pour la victoire. » L’impact d’un succès face aux « champions de tout », invaincus en match de qualification pour un Mondial depuis 20 ans, irait bien au-delà de la belle opération comptable. Elle confirmerait la montée en puissance du groupe France autant que le déclin de l’Espagne, tenue en échec à domicile par la Finlande (1-1).
Mais un succès, dans ce qui ressemble fort à une finale pour le Mondial brésilien, est loin d’être acquis. Et la contre-performance des Espagnols vendredi n’est pas forcément une bonne nouvelle. « La Roja a une plus grande obligation de gagner à Paris pour ne pas dépendre ensuite des résultats de la France », note Deschamps. L’Espagne, qui n’a jamais été menée au score lors de ses 13 derniers matches, toutes compétitions confondues, aura donc à cœur de venir rétablir sa vérité sur une pelouse où elle s’était baladée en amical (2-0) il y a trois ans.
Evra : « L’horloge avance pour nous »
Pas de quoi impressionner Patrice Evra qui, fidèle à sa réputation, aime bomber le torse et ne faire aucun complexe. « Il faut garder un peu d’arrogance mais ne pas faire n’importe quoi, a déclaré l’arrière gauche de Manchester United sur le site de la FFF. Ils sont plus dans l’obligation de gagner que nous. L’horloge avance pour nous. »
L’histoire est pour l’instant trop belle pour être gâchée. Avant de défier leurs trois derniers adversaires (Géorgie, Biélorussie à l’extérieur puis la Finlande à domicile), les Bleus veulent prouver que leur déclic du match aller à Madrid (1-1) n’était pas un feu de paille. Hugo Lloris n’a rien oublié. « Ce sont de grands moments à vivre. Demain soir (mardi), le stade sera plein. On espère montrer de très belles choses pour les partager avec nos supporters. Mais on reste concentré sur nos performances individuelles et collectives. On espère avoir le moins de regrets possibles. » La route vers le Brésil n’est peut-être plus très longue.
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