France-Finlande : direction barrages !

Karim Benzema - -
Si le match contre la Finlande devait être pris comme une répétition des barrages, Didier Deschamps ne doit pas être forcément rassuré, malgré la large victoire des siens. Pour son 45e anniversaire, le sélectionneur n’a pas eu droit à l’improbable cadeau d’une défaite de l’Espagne face à la Géorgie (2-0), qui aurait pu propulser la France directement au Mondial. Ni au scénario surréaliste lui offrant un statut de tête de série, qui incluait notamment une contreperformance de l’Ukraine contre Saint-Marin. "DD" a donc dû se contenter d’un troisième succès consécutif de ses hommes (3-0), malheureusement pas assez franc – malgré un score en trompe-l’œil - pour être totalement porteur d’espoir en vue des matches couperets (15 et 19 novembre).
Au coup d’envoi, les Bleus semblaient pourtant toujours habités par l’euphorie affichée face à l’Australie (6-0). Jouant très haut, multipliant les combinaisons, ils ont, quelques minutes du moins, affiché le visage tant attendu. L’exceptionnel but de Franck Ribéry, auteur d’une frappe majuscule dans la lucarne de Maenpaa (8e), promettait même le meilleur. Chimère. Car la suite ressemble, quoi qu’en dise le tableau d’affichage, à un casse-tête de plus pour Deschamps, tant son nouveau système avec Valbuena dans l’axe et Nasri à droite a déséquilibré l’équipe.
Entrée gagnante pour Benzema
Ni l’un ni l’autre n’a démérité individuellement, mais l’absence de véritable joueur de couloir côté droit a très largement désarçonné les Français en phase défensive. Preuve en est cette succession d’occasions finlandaises qui auraient mérité meilleur sort (19e, 20e, 48e), annihilées par la vigilance de Lloris puis la maladresse des attaquants. Au final, les certitudes restent rares, à un mois des deux matches cruciaux, contre une équipe d’un calibre autrement supérieur à la Finlande.
Les buts de Toivo contre son camp (76e), après une énorme tête de Giroud, et de Benzema, parfaitement servi par Ribéry six minutes après son entrée en jeu (87e), auront au moins le mérite de faire du bien à la confiance de cette équipe de France qui finit toujours aussi fort. Pour le reste, mis à part un "Kaiser Franck" indispensable (4 buts et 4 passes décisives sur les 12 derniers buts français), il y a encore beaucoup à peaufiner, avant d’affronter la Grèce, la Croatie, le Portugal ou l’Ukraine (tirage au sort le 21 octobre). Les bonnes entrées de Cabaye, Rémy et Benzema promettent en tout cas quelques nuits blanches à Didier Deschamps qui devrait être amené, vu la manière affichée ce mardi, à revoir certains de ses choix.
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