France-Honduras : les Bleus veulent refaire le monde

Karim Benzema et Mathieu Valbuena - -
S’il est bien trop tôt pour leur imaginer un destin semblable, les Bleus de 2014 vont avoir une première occasion de nouer un lien avec ceux de 1998. Les joueurs d’Aimé Jacquet sont effet les derniers à avoir entamé la Coupe du monde par une victoire. Didier Deschamps était alors sur le terrain et la France sur les rails du plus grand bonheur de son histoire. Ce dimanche, c’est en costume et depuis la touche que l’ancien capitaine, devenu sélectionneur, mènera ses hommes. Un signe que les fans tricolores espèrent prémonitoire avant d’entamer cette campagne brésilienne face au Honduras, au stade Beira-Rio de Porto Alegre (21h, heure française).
Face à l’adversaire au CV la moins fourni du groupe E (qui comprend aussi la Suisse et l’Equateur), l’occasion semble parfaite de faire fructifier une série de cinq matches sans défaite, dont quelques prestations enthousiasmantes face à la Norvège (4-0) ou la Jamaïque (8-0). « Il n’y a pas d’euphorie, assure pourtant le milieu de terrain Blaise Matuidi. On est conscient qu’on a une bonne équipe et qu’on a les qualités pour faire quelque chose de bien pendant cette Coupe du monde. Mais on garde notre humilité parce qu’on sait d’où l’on vient. » Une référence à ce barrage retour contre l’Ukraine (3-0) qui a ranimé la flamme d’une équipe qu’on donnait perdue quatre jours plus tôt (0-2).
Rémy : « Ils vont nous rentrer dedans »
Invaincus depuis cette remontée historique du 19 novembre, ces Bleus ont fait naître un espoir. Celui, notamment, de tirer un trait définitif sur le souvenir du fiasco sud-africain et de Knysna. Mais pour ça, au-delà des sourires offerts au public venu les voir en masse dans leur camp de base de Ribeirao Preto, il faudra répondre sur la pelouse. Là où les attendront de pied ferme les Honduriens, modestes 33es du classement FIFA, mais que les Français assurent ne pas prendre à la légère. Une formation réputée agressive, dont Steven Gerrard avait fustigé les « fautes horribles » après un Angleterre-Honduras (0-0) très musclé la semaine passée en « amical ». « On suppose qu'ils vont nous rentrer dedans. Mais on ne va pas se laisser marcher dessus », promet Loïc Rémy.
Didier Deschamps ne veut toutefois pas limiter les hommes Luis Fernando Suarez à leur dimension physique. « Ils ont une très bonne organisation, explique le sélectionneur. Ils jouent systématiquement dans le même système, en 4-4-2, avec deux lignes de quatre qui défendent bien et deux attaquants athlétiques devant. » En face, « DD » devra faire sans Franck Ribéry mais s’appuiera sur l’enthousiasme des jeunes Varane, Sakho ou Pogba, titulaires pour leur première phase finale de Coupe du monde. Tout comme Karim Benzema. Non retenu en 2010 et transparent lors des Euros 2008 et 2010 (aucun but), l’attaquant du Real Madrid a enfin l’occasion, à 26 ans, de marquer une compétition internationale de son empreinte, quelques semaines après avoir soulevé la Ligue des champions. De quoi aiguiser l’appétit de l’ancien Lyonnais. Et une belle source d’inspiration pour ses coéquipiers de la sélection.
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