France-Nigeria : les Bleus dans un nouveau monde

Direction les quarts pour Benzema et Valbuena ? - -
« C’est une nouvelle compétition qui commence. » Voilà la phrase répétée en boucles par tous les joueurs de l’équipe de France depuis qu’ils ont assuré leur présence en 8e de finale de la Coupe du monde. Après avoir passé avec panache la phase de poules, les joueurs de Didier Deschamps entrent effectivement dans une autre dimension face au Nigeria, ce lundi à Brasilia (18h). Finis les calculs, la gestion. Les Bleus qui sont venus au Brésil pour accéder, au minimum, aux quarts de finale, n’ont plus le droit de trébucher. « C’est une configuration de coupe. On se prépare de la même façon, avec le même sérieux. Mais à la fin, on reste ou on repart », rappelle le sélectionneur.
Ce France-Nigeria est finalement le 1er match couperet depuis France-Ukraine (3-0) qui, d’un avis unanime, marqua le point de départ de cette belle aventure. Ce lundi, alors que toute la France va retenir son souffle en sortant du travail, celle-ci pourrait s’arrêter très brutalement. Parce que le Nigeria, champion d’Afrique en titre, a des arguments. « C’est une équipe athlétique, remarque Didier Deschamps. Le secteur défensif reste bien en place. Devant, il y a de la puissance et de la vitesse avec Obi Mikel, Musa et Odemwingie. » Et puis elle a sérieusement inquiété l’Argentine de Lionel Messi (3-2). Voilà pour les pessimistes.
Le pays est prêt à s'embraser
Mais cette aventure peut aussi prendre une toute autre tournure. Si les partenaires de Karim Benzema s’acclimatent bien à cet horaire inhabituel (il sera 13h au coup d’envoi), ils ont largement les capacités pour franchir cet obstacle. Et alors là… C’est une évidence, la ferveur en France est palpable. Et le pays est prêt, archi-prêt, à s’embraser, comme en 1998. Mais une qualification de l’équipe de France pour les quarts de finale de la Coupe du monde au Brésil autoriserait surtout aussi les rêves les plus fous, comme l’ont confirmé vendredi Morgan Schneiderlin et Bacary Sagna devant les micros, avant que « DD la prudence » ne calme tout son monde avec un classique : « Il ne sert à rien de se projeter plus loin. »
Alors laissons Didier Deschamps dans sa communication qu’il maitrise à merveille et projetons-nous vers les quarts de finale. Que dire d’un énorme France-Allemagne au Maracana ? Ou peut-on imaginer, dans un stade aussi mythique, un France -Algérie avec une place en demi-finales à la clé ? A ce stade de la compétition, tous les rêves sont permis. Y compris celui de surmonter l’obstacle nigérian.