France-Norvège : une attaque de feu même sans ses tauliers

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Depuis le début de la saison internationale, les Bleus ont pris goût aux orgies de buts. Hormis deux rencontres insipides contre la Belgique et la Biélorussie (deux fois 0-0) l’été dernier, les Français restent sur 22 réalisations lors de leurs sept dernières rencontres. Face à la Norvège (4-0), ils n’ont pas dérogé à la règle, malgré l’absence de leurs flèches habituelles. Sans Karim Benzema, qui rejoindra le groupe mercredi après avoir fêté sa victoire en Ligue des champions, ni Franck Ribéry, souffrant du dos, les « remplaçants » ont marqué des points. Et prouvé qu’ils seraient des concurrents sérieux pour les titulaires ou des alternatives crédibles s’ils entrent en jeu.
Relégué derrière Karim Benzema depuis le barrage aller en Ukraine (0-2), date de sa dernière titularisation, Olivier Giroud en a profité pour s’offrir un doublé somptueux. « Ça fait deux ans que Karim et Olivier sont avec nous et avec des qualités différentes, rappelle Didier Deschamps. Karim a débuté plus de matches qu’Olivier mais Olivier a aussi été titulaire. Et quand l’un et l’autre ont eu à entrer, ils ont apporté quelque chose pour l’équipe. C’est important qu’ils soient bien tous les deux. »
Deschamps : « Valbuena est arrivé avec un grand sourire et beaucoup d'envie »
Dangereux d’entrée de jeu, l’attaquant d’Arsenal a profité de la dynamique offensive de l’équipe pour se mettre en évidence. Et s’il a brillé dans le dernier geste, il le doit à ses deux comparses du trident offensif. A Mathieu Valbuena, notamment. Pour le Marseillais, la rengaine est éternelle : moyen en club cette saison, il se sublime avec les Bleus. Et les actes le confirment. Dans ce 4-3-3 « à la Parisienne », « Petit Vélo » est plus à l’aise que dans le 4-4-2 (ou 4-2-4 c’est selon) à « la Marseillaise », où il doit davantage défendre. Ses trois passes décisives en attestent autant que sa liberté de mouvement et son activité incessante. « S’il faut que je parle en bien de lui en équipe de France et en mal du club où il joue, je suis mal placé ! Il a été très bien avec nous depuis deux ans, rappelle Deschamps. En club, il peut être en difficulté comme son équipe a pu l’être. Avec nous, il est arrivé avec un grand sourire et beaucoup d’envie. Sur le terrain, ça se ressent et il est au niveau de ce qu’il a fait depuis deux ans avec ce maillot bleu-blanc-rouge. »
Troisième larron de cette attaque en feu, Antoine Griezmann a, lui, profité du forfait de Franck Ribéry, souffrant du dos, pour séduire le Stade de France. Lui aussi dangereux, l’ailier de la Real Sociedad a apporté des garanties qu’il n’avait montrées que par intermittence lors de sa première sélection face aux Pays-Bas (2-0), en mars. Moins provocateur que Ribéry, le natif de Mâcon brille par l’intelligence de ses déplacements. Et si Didier Deschamps souhaite le faire grandir en vue de l’Euro 2016, il ne manquera pas d’obtenir du temps de jeu au Brésil. Au même titre que Loïc Rémy, auteur d’une entrée remarquée avec un but et de nombreuses situations chaudes. D’ici là, Benzema et Ribéry seront revenus. Et leur prestation face au Paraguay (1er juin à Nice) et à la Jamaïque (8 juin à Lille) seront scrutées avec intérêt.
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