France-Uruguay : Dhorasoo veut des Bleus « joueurs »

Vikash Dhorasoo - -
Séduire par le jeu
« Quand j'entends Deschamps dire qu'on prend du plaisir que par la victoire, ça m'embête. Avec Lyon, quand on a gagné des titres, c'est parce qu'on jouait bien. On avait des joueurs qui avaient envie de jouer au football. Didier Deschamps pense autrement. Pour l'instant, ça a marché, mais ce n’est pas très beau à voir. On l'a vu avec Marseille. De manière générale, les équipes qui gagnent, elles jouent bien. J’ai envie de voir une équipe de France qui joue bien au football, qui procure du plaisir aux spectateurs. On ne peut pas jouer seulement pour le résultat. La performance et la manière de jouer amènent des résultats. »
Les matchs des Bleus au mois d’août
« Lorsque je jouais, il y avait de grands joueurs très confirmés. On sentait que le match du mois d'août, ça les faisait ch... Ils étaient indiscutables et qu’ils jouent ou pas, ils savaient qu’ils revenaient le match suivant. Pour nous, ceux qui n’étaient pas indiscutables, c'était des matchs important. C'était l'occasion de montrer au sélectionneur qu'on avait le niveau. On pouvait être associé à tous ces grands joueurs qui étaient présents. Une sélection reste un moment particulier. »
La sélection de Didier Deschamps
« Je pense qu’elle est bonne. Je suis souvent assez d’accord avec la liste des entraîneurs. Le principe de faire des listes est de faire des choix et, par conséquent, de ne pas prendre certains joueurs. Il y a toujours un débat sur les listes. On est toujours en train de polémiquer sur les joueurs qui ne sont pas pris ou pas. Je fais confiance au sélectionneur pour construire quelque chose. Prendre Rio Mavuba, c’est un signe très fort. Je pense que ce joueur ressemble au capitaine qu’a été Didier Deschamps. »
Deschamps et la pression
« Domenech, c'était l'école Jacquet. Blanc, c'était l'école Jacquet. Deschamps, c'est aussi l'école Jacquet. C’est une équipe très forte défensivement avec des talents devant. L’équipe de France 1998 n’était pas une équipe qui produisait beaucoup de jeu mais elle défendait très bien avec des talents devant. Ça va être la même chose, plus ou moins. Domenech a explosé, Blanc a explosé… C’est dur d’être sélectionneur. C'est une pression énorme. Deschamps va subir des pressions très fortes et il va devoir résister à ça. »
L’intransigeance envers les footeux
« J’aimerais que le traitement médiatique soit équitable vis-à-vis des joueurs. Quand je vois le basketteur Nicolas Batum donner un coup de poing sur un terrain… Lui, on ne lui dit rien. Je pense qu’il faut un peu d’indulgence. Il faut aimer ses joueurs quand ils perdent ou quand ils gagnent. En ce moment, rien ne va dans tout ce qui compose le foot, à savoir les médias, les supporters, le business, les joueurs. Il y a un traitement inéquitable. Le footballeur est mis sans arrêt sur la place publique. »