Gallas tourne (définitivement) la page bleue

L'ex-capitaine des Bleus a reversé dimanche ses primes de la Coupe du monde 2010 à l'association « Giving Back ». Avec une pointe d'amertume, le défenseur de Tottenham (34 ans) tire ainsi un trait définitif sur huit ans d'une carrière internationale marquée par la gloire et mais aussi les incompréhensions.

L’histoire entre l’équipe de France et William Gallas (84 sélections entre 2002 et 2010) s’est définitivement achevée dimanche dans un salon de coiffure parisien. Si le défenseur de Tottenham n’a plus porté le maillot tricolore depuis un France-Afrique du Sud (2-1) de triste mémoire lors de la Coupe du monde 2010, les fantômes de Knysna planaient toujours au-dessus de sa tête. L’affaire des primes n’était toujours pas réglée. William Gallas, longtemps en désaccord avec la FFF, n’avait pas encore reversé les siennes. C’est chose faite depuis dimanche.

« C’est Noël Le Graët qui a débloqué la situation, explique le Londonien. L’ancien président (Fernand Duchaussoy, ndlr) ne voulait pas me remettre 17 500 euros. Dès que Monsieur Le Graët a repris les rênes de la Fédération, il a signé la feuille et dit que tout était ok. » Dimanche, près des Champs-Elysées, William Gallas a donc reversé cette jolie somme à « Giving Back », une association fondée en 2000 par l’ancien basketteur Babacar Sy et qui a pour objectif d’aider les défavorisés par l’intermédiaire du sport. Hasard du timing, cette annonce intervient en pleine période de matches internationaux. « Je regarde l’équipe de France comme un supporter, lâche Gallas. Les Bleus font quelque chose de bien. »

« Je pensais que j'allais être rappelé »

A 34 ans, le défenseur des Spurs a fait une croix définitive sur un éventuel retour en équipe de France. Avec encore des bleus à l’âme. « La saison dernière, j’ai fait une grosse saison avec Tottenham, soupire avec amertume le vice-champion du monde 2006. J’ai dû encore me battre sur le terrain pour montrer que je n’étais pas fini. Beaucoup ont dit que je n’avançais plus. Les matches ont parlé d’eux-mêmes. C’est toujours difficile d’annoncer sa retraite alors qu’on a encore les jambes. Pendant toute une saison, j’ai été au niveau Je pensais que j’allais être rappelé. Ça n’a pas été le cas. Ça a été vraiment un échec. Je ne voulais pas terminer ma carrière en équipe de France avec l’image qu’on m’a donnée pendant et après la Coupe du monde 2010. » Vendredi en Albanie (2-1), son équipier à Tottenham Younes Kaboul et Eric Abidal ont souffert. De quoi laisser encore quelques regrets à l’ancien Marseillais, qui espère réaliser une grosse saison avec l’équipe d’Harry Redknapp. Mais au sujet des Bleus, sa page restera définitivement bloquée à 84 sélections. « On ne peut pas faire autrement. L’équipe de France n’est plus dans ma tête. » Clap de fin.