Giroud : « Pas là pour rester ébahi »

Olivier Giroud - -
Olivier, vous êtes arrivé parmi les premiers ce mardi à Clairefontaine. Pour réviser votre chanson avant le bizutage ?
Je me suis forcé pour être à l’heure. Je ne voulais pas me faire remarquer. Je suis le seul nouveau. Il faut faire abstraction de tout ça et s’intégrer le plus vite possible. La chanson, ça fait un moment que je la bosse (rires). Ce sera une chanson de Joe Dassin. Ça aurait pu être l’Amérique, mais ce sera une autre. Je la réserve à mes coéquipiers.
Qu’attendez-vous de cette première apparition au sein du groupe France ?
Apprendre beaucoup, découvrir le niveau international, prendre beaucoup de plaisir, être à l’écoute, m’éclater… Je compte savourer pleinement ces instants. Je suis content de la chance que j’ai. Je veux vivre pleinement cette expérience. Donc je ne vais pas me faire trop discret. Je ne vais pas être trop effacé. Il y a de grands joueurs, qui jouent dans les plus grands clubs européens. Mais je ne suis pas là pour les regarder, pour rester ébahi devant eux.
« Si je peux marquer, je ne me gênerai pas »
Avez-vous l’objectif d’aller à l’Euro au printemps prochain ?
On sait qu’il ne restera plus qu’un rassemblement après. Mais tout ne sera pas non plus figé à la sortie de ces deux matchs. Je sais que ça passera aussi par une très bonne saison avec Montpellier, par finir en haut du classement des buteurs. Et ici, jouer décomplexé, comme je sais le faire. Si je peux marquer, je ne me gênerai pas. C’était le bon moment, compte tenu de mon début de saison. J’espérais bien être sélectionné. J’espère que cette sélection en appellera d’autres.
Réalisez-vous la rapidité de votre ascension, alors que vous étiez à Tours, en Ligue 2, jusqu’à l’été 2010 ?
Oui, je réalise avec le nombre de journalistes autour (rires). C’est beau. Ça prouve que, comme d’autres joueurs ont pu le faire, comme Franck (Ribéry), Mathieu Valbuena ou Lolo Koscielny qui étaient dans des divisions inférieures, que rien n’est figé. Si tu bosses, que tu crois en ta bonne étoile, que tu persévères, rien n’est impossible.
Avez-vous hâte de jouer vos premières minutes avec l’équipe de France, peut-être dès vendredi contre les Etats-Unis ?
Que ce soit les Etats-Unis ou une autre équipe, ce sera forcément particulier pour ma première sélection, un 11 novembre 2011. Je ne suis pas superstitieux (rires). Je ne sais pas si j’aurai du temps de jeu contre les Etats-Unis, mais c’est une sélection qui a beaucoup progressé. Elle l’a montré à la Coupe du monde. Quoi qu’il arrive, ce sera un grand privilège pour moi que d’entrer contre les Etats-Unis ou la Belgique.