Gomis : « On a réussi à faire vibrer les Français »

Auteur du but de la victoire après son entrée en jeu face à l’Italie (2-1), l’attaquant des Bleus est revenu dans Luis Attaque sur le renouveau de l’équipe de France. Pour le Lyonnais, l’équipe de Didier Deschamps a retrouvé ses valeurs.

Bafé, avec ce but, vous allez mettre la pression sur les autres attaquants tricolores…

Je ne crois pas que « pression » soit le bon mot. Le sélectionneur a un groupe. Des joueurs sont capables de faire la différence. Des attaquants marquent des buts avec leurs clubs. On est là pour tirer l’équipe de France vers le haut et donner du baume au cœur aux Français. Ils en ont besoin compte tenu du contexte et de la situation actuelle.

Ce but vous fait du bien d’autant qu’on vous sent heureux d’être en équipe de France…

Oui, je suis très fier de porter ce maillot. Cela faisait un petit moment que je n’avais pas retrouvé le chemin des filets avec les Bleus. Cela remonte à mon doublé lors de ma première sélection en 2008 (2-0 contre l’Equateur, ndlr). Ça fait long pour un attaquant. J’avais de l’ambition. J’avais pas mal travaillé devant le but durant le stage avec le coach (Didier Deschamps) et Guy Stéphan. Ça a payé.

On a le sentiment que le maillot de l’équipe de France compte beaucoup...

Enormément ! Avoir grandi sous l’ère Aimé Jacquet qui était mon voisin à Saint-Etienne, et la victoire en Coupe du monde (1998) m’ont fait rêver quand j’étais adolescent. Quand on a goûté une fois à ce maillot, on a toujours envie de le reporter.

A quoi attribuez-vous le renouveau des Bleus ?

On est revenu aux fondamentaux. Le sélectionneur et son staff sont venus avec l’envie de gagner. Mais pour cela, ils savaient qu’il fallait donner un nouvel élan et revenir avec un nouvel état d’esprit. Il fallait faire vibrer les Français, leur donner du plaisir. On a réussi ce challenge sur deux matches. Continuons à nous remettre en question. Il y aura des périodes difficiles. On aura besoin du soutien de notre public. En ce moment, on fait preuve de beaucoup de courage, de solidarité, d’abnégation. Ce sont des valeurs qui représentent bien notre patrie.

Etes-vous fasciné par Didier Deschamps ?

Je connaissais le joueur et l’entraîneur. Sa carrière parle pour lui. Comme joueur, il gagné la Coupe du monde et beaucoup de titres de champion d’Italie (3 en 1995, 1997 et 1998). Comme entraîneur, il a emmené Monaco vers les sommets. C’est le dernier club français à s’être hissé en finale de Ligue des champions (2004). Il a fait l’unanimité auprès des joueurs. Il nous a dit qu’il y avait une image et un blason à redorer. On est plus proche de notre public. Quant aux résultats, ils sont le fruit de la culture de la gagne. Le fait que les résultats soient venus des remplaçants en Espagne (1-1) et en Italie (1-2) n’est pas anodin. Que ce soit une, cinq ou 30 minutes, ceux qui entrent doivent apporter et prendre le relais. Cela s’est vu.

Luis Attaque