
Gourcuff, le maître du jeu

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Forfait lors des deux dernières rencontres de l'équipe de France face aux Féroé (5-0) et à l'Autriche (3-1), en raison d'une blessure aux ischio-jambiers, Yoann Gourcuff a logiquement retrouvé sa place pour les deux matches de barrages du Mondial 2010 qui attendent les Bleus face à l'Irlande, les 14 et 18 novembre prochains. Un rendez-vous crucial pour celui que tout le monde compare déjà à Zinedine Zidane.
Il a sauvé Domenech en 2008
« Simple et discret », selon ses propres dires, le meneur de jeu bordelais a d'autres points communs avec Zizou. Les deux joueurs ont en effet connu leur première sélection en équipe de France alors qu'ils évoluaient chez les Girondins de Bordeaux, tous deux à l'âge de 22 ans. Si l'ancien n°10 des Bleus a tout de suite marqué les esprits en inscrivant un doublé face à la République Tchèque (2-2, le 17 août 1994), le Breton a dû, lui, attendre sa 3e sélection pour délivrer sa première passe décisive chez les Bleus (2-1 contre la Serbie, le 10 septembre 2008) et sa 4e sélection pour inscrire son premier but (2-2 en Roumanie, le 11 octobre 2008). Mais quel but ! Un coup de canon de trente-cinq mètres qui trompe Lobont et qui permet à la France d'égaliser (2-2). Domenech est sauvé...
Un jeu de jambes... de tennisman
Elégance naturelle, gestuelle impeccable et équilibre permanent, la star des Girondins tient aussi beaucoup de son illustre aîné. S'il ne semble pas encore maîtriser la Panenka, voir son loupé contre le Bayern en Ligue des champions fin octobre, Gourcuff se débrouille très bien avec les dribbles. Son but inscrit face au PSG (4-0) la saison dernière, à la suite d'une roulette et d'un crochet fulgurant, lui a permis de remporter le trophée UNFP du « Plus beau but de la saison 2008-2009 de Ligue 1 ». Son père, Christian, ancien footballeur et actuel entraîneur du FC Lorient, a dû apprécier en connaisseur. Lui qui a couvé son champion de fils alors que son cœur balançait encore entre foot et tennis. « Il avait tout pour être un bon tennisman, reconnaît le papa. L'appréciation des trajectoires, le jeu de jambes... » A tel point qu'il croise même la route d'un certain Rafael Nadal lors de l'Open Super 12 d'Auray, en février 1998. Fort heureusement pour les Bleus, le petit Gourcuff choisira le football...