Gourcuff : « On aura besoin du public mercredi »

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Yoann Gourcuff, quel bilan tirez-vous de la première des deux confrontations face à la Lituanie (victoire 1-0), samedi à Kaunas en éliminatoires de la Coupe du Monde 2010 ?
Positif. On a concédé peu d'occasions, on a eu pas mal de situations intéressantes, on a marqué un but et pris les trois points, dans un contexte difficile et un terrain catastrophique. C'était compliqué de jouer, mais on a réussi des séquences intéressantes dans le jeu, des centres. On ne s'est pas précipité, on n'a pas balancé vers l'avant. Sur le rythme, on savait qu'ils n'allaient pas tenir le coup physiquement. C'était une équipe adverse difficile à jouer, avec deux lignes de quatre défenseurs et cinq milieux très regroupés. Il fallait donc faire circuler le ballon et ouvrir des brèches sur les côtés.
Qu'avez-vous pensé de la performance de Franck Ribéry ?
Franck est un super joueur. Marquer un but comme ça, sur un terrain comme ça, et du pied gauche : c'est un vrai exploit ! Il prend une autre dimension : il prend ses responsabilités sur le terrain où il donne beaucoup, mais aussi dans le vestiaire, dans le quotidien où il met les gens à l'aise. C’est vraiment facile d’évoluer à ses côtés. On n’a pas joué énormément de fois ensemble, mais depuis que j’ai la chance d’être en équipe de France, on arrive facilement à se trouver.
L’équipe de France n’est que 3e du Groupe 7 (avec un match en retard), à cinq points de la Serbie et deux points de la Lituanie que vous retrouvez mercredi. Ressentez-vous une pression particulière avant cette rencontre ?
Avant chaque match officiel, il y a beaucoup de polémiques dans les médias, et donc de la pression. Mais notre état d’esprit est toujours le même : on a toujours envie de se battre pour se qualifier pour la Coupe du Monde.
A quel accueil vous attendez-vous au Stade de France mercredi, après les sifflets du Vélodrome lors de France-Argentine ?
L'accueil, ça avait été. En deuxième mi-temps, il y avait des séquences de jeu où les Argentins faisaient tourner le ballon. Après avoir marqué, forcément, c'était plus facile pour eux. Là, on a senti que le public était avec eux, et c'était un peu dur à vivre. Mercredi, ce sera un match officiel et donc complètement différent. On a besoin du soutien de notre public, qu'il joue son rôle de 12e homme. Il y a un groupe de qualité, et des joueurs qui jouent dans les meilleurs clubs du monde, donc c'est normal que le public soit exigeant. On doit leur faire sentir qu'on se donne à fond et qu'on a envie de se qualifier pour cette Coupe du Monde 2010.