Grenier : « Ne pas se fixer de limites »

Clément Grenier - -
Clément, est-ce que participer à la Coupe du monde fait partie de vos objectifs prioritaires cette saison ?
Bien sûr que cela fait partie des objectifs de ma saison. Quand on a la chance de participer à une Coupe du monde et de représenter son pays, on y pense tous les jours. Le Brésil, c’est le pays du football. Cela va être une compétition extraordinaire. Il faut faire partie du groupe pour vivre cette aventure humaine à fond.
Les Brésiliens commencent à avoir peur. Ils se disent qu'en France, on a un Juninho dans l'équipe...
(Sourire) Je ne sais pas si je leur fais peur mais je fais le maximum pour faire partie du groupe.
Vous considérez-vous comme un partant certain pour le Brésil ?
On n’est jamais sûr à 100 %. J’ai eu la chance de goûter à ces dernières sélections et on a envie d’y regoûter le plus longtemps possible. Il n’y a rien de sûr. La saison est encore longue. Il faut mettre toutes les chances de son côté pour pouvoir aller à cette Coupe du monde.
Qu'est-ce que vous ressentez quand vous êtes appelé en Bleu ?
C’est un pur bonheur d’être appelé à chaque fois en sélection. Comme tout joueur français, on rêve de porter ce maillot bleu et de représenter son pays. Jouer des matches de très haut niveau, c’est enrichissant pour une carrière et pour la progression de chacun.
On sent que la victoire en barrages contre l'Ukraine a changé le regard des gens sur l'équipe de France.
La qualification et ce match contre l’Ukraine ont rempli de bonheur la France et tous les Français. Ce succès a peut-être été un déclic. Quand on joue une compétition comme ça, on a envie d’aller au bout. Il ne faut pas se fixer de limites et la jouer au maximum.
La France peut-elle vraiment tirer son épingle du jeu ?
C’est une grande compétition et tous les pays qui y participent sont à un certain niveau. Pour pouvoir faire une grande compétition, il faut donner le maximum du début à la fin. Il faut y aller avec beaucoup d’envie.
Que peuvent espérer les Bleus au Brésil ?
D’être champions du monde. C’est très compliqué de l’être et de remporter une compétition aussi importante. Mais on a tous en tête de ne pas se fixer de limites et de les repousser au maximum.
Quel est votre meilleur souvenir de Coupe du monde ?
Comme tous les jeunes de ma génération, le France-Brésil de 1998. J’étais très jeune mais je pense que ça a marqué tout le monde. C’est aussi un rêve de réaliser la même chose.
« Avoir un état d'esprit remarquable »
Avez-vous un modèle ?
Je n’ai pas de modèle parce que je pense que c’est toujours difficile de s’identifier à quelqu’un. Zidane nous a fait rêver. J’étais aussi fan de Youri Djorkaeff, qui était pour moi un très, très grand joueur. Il y avait vraiment un état d’esprit et une équipe pour remporter cette Coupe du monde. Je pense que pour gagner une compétition comme celle-là, il faut avoir un état d’esprit remarquable et jouer tous ensemble, les uns pour les autres.
Lyon est encore en lice sur quatre tableaux (championnat, Coupe de la Ligue, Coupe de France, Ligue Europa). Quelle est la priorité ?
On a encore la chance d’être engagé dans quatre compétitions. On n’a vraiment pas envie de se fixer d’objectifs particuliers. On sait qu’on a besoin d’être bien classé pour le club. La 4e place est importante pour nous. La Ligue Europa va être très compliquée car il y a encore de bonnes équipes. Mais ça fait aussi partie de notre progression de jouer contre des grosses équipes. Si on pouvait gagner la Coupe de la Ligue, la Coupe de France, la Ligue Europa et finir 4e, ce serait magnifique. Mais on ne peut pas tout avoir. On fera le maximum.
Cette saison, vous avez fait le choix de rester à Lyon. Pourquoi ?
J’ai été bien conseillé par mes agents même si j’ai le dernier mot. Rester à Lyon était une priorité pour moi. J’ai la chance de me faire plaisir dans ce club, de jouer beaucoup de matches et d’être le plus régulier possible. Je continue aussi à progresser. Je ne joue pas au même poste que la saison passée. Cela me permet d’enrichir ma carrière. C’est pourquoi j’ai décidé de rester. On verra plus tard ce que je ferai. Aujourd’hui je suis à Lyon et content d’être resté. Pour aller à la Coupe du monde, c’est important de jouer régulièrement.
A la fin de la saison, votre réflexion pourrait-elle évoluer ?
D’ici là, on verra. Il y a beaucoup de matches à jouer à Lyon, beaucoup d’objectifs à remplir. Je n’ai vraiment pas ça en tête. La saison est encore longue et il y a encore beaucoup d’objectifs personnels et collectifs à atteindre.
Quelle a été l'importance de Juninho dans votre progression ?
Il m’a apporté beaucoup de choses. Je n’ai pas eu la chance de le connaitre. Mais de ma chambre au centre de formation, je pouvais le regarder à l’entraînement. J’ai même pu le côtoyer un peu quand j’ai signé pro. C’était un très grand professionnel. Pour moi, ça a été un exemple dans ce sens-là. Même quelqu’un qui avait du génie comme « Juni » prouvait qu’il était très important de travailler au quotidien pour être performant en match. C’est toujours compliqué d’être comparé à un joueur comme ça. Pour Lyon, Juni est l’un des plus grands joueurs à être passés ici.
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