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Italie-France / Boghossian : « Entre nous, ce n’est jamais amical »

Alain Boghossian

Alain Boghossian - -

Entraineur-adjoint de l’équipe de France de 2008 à juin dernier, l’ancien Parmesan Alain Boghossian estime que la rencontre amicale de mercredi à Parme contre l’Italie sera digne des grandes joutes qui ont jalonné l’histoire des deux nations.

Alain, contre l’Italie, est-ce vraiment un match amical ?

Non, c’est toujours particulier avec l’Italie. Je me rappelle qu’en 1998 (quarts de finale de la Coupe du monde, victoire française aux tirs au but, ndlr), on se connaissait tous. C’est vrai, entre nous, il n’y a pas de matchs amicaux, il y a toujours une rivalité. Je pense que ça va être un très bon match.

Que pensez-vous du travail réalisé par Cesare Prandelli ?

Aujourd’hui avec Prandelli à la tête de l’équipe, il a montré que la Squadra avait plus de jeu. C’est un entraineur qui entrainé la Fiorentina. On veut jouer de l’avant, on ne parle plus de catenaccio, on met des milieux relanceurs comme Veratti (qui sera dans le onze de départ italien, ndlr) qui va succéder à Pirlo.

Voyez-vous une hiérarchie aujourd’hui entre la France et l’Italie ?

À la fin des années 90, le football italien se sentait vraiment au-dessus. Après, on les a ramenés sur terre en 1998 et en 2000, même si la finale 2006 reste en travers de la gorge des Français. Aujourd’hui, les deux nations sont au même niveau, même si l’Italie est allée en finale du dernier Euro alors qu’on s’est arrêté en quarts. Mais c’est surtout l’état d’esprit qui a changé. Ils sont combattifs, solidaires, et avec des mecs qui se mettent « chiffon », on peut aller loin.

Le passé italien de Didier Deschamps peut-il être précieux pour aborder ce match ?

Oui, je pense. C’est un atout supplémentaire qu’il a dans son sac. Les années qu’il a vécues à la Juve (1994-1999 comme joueur, 2006-2007 comme entraineur, ndlr) le rendent mieux armé tactiquement. Ce qu’on a appris sur le terrain, on essaie maintenant de l’inculquer. Le regret, c’est de voir beaucoup moins de joueurs français en Italie. Ménez, Mexès... Mais ce n’est plus le championnat du début des années 2000, aujourd’hui, c’est le 3e ou 4e championnat en Europe.