La triste sortie des Bleus

L’équipe de France a quitté Ribeirao Preto ce vendredi. Direction Rio, puis un vol affrété vers Paris. Un départ en toute discrétion, malgré la présence d’une centaine de supporters, venus les saluer une dernière fois.

Louane en a déchiré son album Panini. Elle voulait voir Olivier Giroud, Karim Benzema et les joueurs de l’équipe de France avant leur départ pour Rio puis Paris, ce samedi. Alors sous le soleil de Ribeirao Preto, la jeune fille d’une dizaine d’années fait le pied de grue depuis 9h du matin. Il est 16h15 quand les Bleus quittent leur hôtel et s’engouffrent dans le bus. Sans passer par la case supporters. Forcément, ça frustre. « Je suis triste, lâche-t-elle. Ce n’est pas gentil de leur part. » Dans sa main, son album photos donc, mais également un gentil mot à l’attention des Français.

« Merci France, bon voyage », « Griezmann, please here, je t’aime », « Pouvez-vous prendre une photo avec moi ? » Les petits mots à l’attention des Français se multiplient autour de l’hôtel JP. Pas de quoi attendrir les joueurs et le staff, dont certains se contenteront d’un geste de la main. Les seuls à bénéficier d’une attention de leur part seront les membres du personnel de l’établissement, qui auront droit à autographes et photos avant le départ de la délégation française. Tout cela alors qu’au même moment, l’hôtel fait tirer un petit feu d’artifices pour l’occasion.

Un supporter français : « Ça gâche un peu la fête »

Thibault termine lui ses trois semaines de vacances au Brésil. Et en guise de clap de fin, il avait décidé de se rendre à Ribeirao Preto pour célébrer le départ des Bleus. Pas plus de réussite pour l’un des seuls Français qui avaient fait le déplacement. « Franchement, ils auraient pu rester deux ou trois minutes pour une photo ou un autographes, regrette-t-il. C’est un peu vache. Ça gâche un peu la fête. Ça ne prenait que cinq minutes. Ce n’est pas avant un match, ça ne gêne pas le timing. Ils avaient tout le temps. »

La ville avait pourtant complètement adopté la sélection française. A tel point qu’après le Brésil, les Bleus avaient la faveur des pronostics. « J’étais triste quand ils ont perdu contre l’Allemagne, explique Thiago. Je trouve qu’ils ont bien joué. Ils ont connu de bons moments et n’ont craqué que contre l’Allemagne. » Quelques cris de déception sont venus ternir la fin de l’aventure des Français. Et ce ne sont pas les quelques signes de la main à travers les vitres fumées du bus qui auront changé la donne…

PTa à Ribeirao Preto