Larqué : « Une génération vouée au sacrifice »

Ce dimanche dans les GG du Sport, notre consultant Jean-Michel Larqué a estimé que Didier Deschamps allait probablement devoir tirer un trait sur une large partie de la génération Benzema-Nasri pour construire en vue de l’Euro 2016.

Sur qui Didier Deschamps doit-il s’appuyer pour former le groupe le plus performant à l’Euro 2016 ? C’est la question qui anime les discussions après l’élimination des Bleus en quarts de finale du Mondial. Notre consultant Jean-Michel Larqué a un avis tranché. « Jusqu’à présent, en équipe de France, on n’a jamais connu une continuité qui permet de dire : "Ça y est, la relève est là, elle est prête, il n’y aura pas de soucis. Les générations vont s’intégrer les unes aux autres".

Sur le plan international, notre football n’est pas suffisamment solide pour se permettre ce genre de réflexion. On a parfois des bonnes générations, puis on a des trous d’air. La question se pose : est-ce que la génération Benzema, Gourcuff, Ben Arfa, Nasri doit être sacrifiée ? Il y a une génération de footballeurs qui me semble être vouée au sacrifice, comme l’ont été les générations Ferreri, Papin, Cantona… Je me demande si le sélectionneur ne doit pas se poser cette question. »

« L'absence de Ribéry est passée inaperçue »

« Je suis bien ancré dans le milieu du football et j’entends beaucoup de choses, poursuit le membre de la Dream Team RMC Sport. Certaines personnes me disent : "Pensez-vous que c’est par hasard que cette équipe de France a donné cette image et a réussi en grande partie son Mondial ? On a vu par exemple que l’absence de Ribéry est passée inaperçue. Il concourrait pour le Ballon d’Or FIFA en janvier et, aujourd’hui, les gens se disent que ça se passe bien sans lui, y compris sur le plan sportif.

On n’a pas non plus entendu Patrice Evra et on a eu l’impression que son influence au sein de groupe était moindre qu’auparavant. Hugo Lloris est le numéro un, c’est entendu, mais avec les performances de Steve Mandanda avec Marseille la saison dernière, puis son absence au Mondial et la retraite de Mikael Landreau, est-ce que les cartes ne vont pas être redistribuées ? Mandanda va-t-il regagner sa place ? Il y a plein de petits signes qui devront amener Didier Deschamps à se poser ces questions. C’est une réflexion violente, mais peut-on l’éluder ? Je ne le crois pas. »

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Jean-Miche Larqué