Les absents n'ont pas eu tort

Mathieu Valbuena - -
« Dans ce que j’ai vu ce soir, il y a eu de bonnes phases de jeu, une grande possession de balle, mais l’état du terrain y est pour beaucoup. » Interrogé sur la justesse de ces choix après le nul ramené par la France de Roumanie (0-0), le sélectionneur des Bleus ne s’est pas déjugé, préférant pointer du doigt les conditions déplorables de la pelouse de la National Stadium Arena. En remplaçant Samir Nasri et Alou Diarra par Yohan Cabaye et Marvin Martin, Laurent Blanc avait voulu apporter du sang neuf et de l’envie dans l’animation offensive tricolore. En titularisant à droite Mathieu Valbuena à la place de Florent Malouda, l’ancien entraîneur des Girondins avait souhaité apporté de la percussion dans le jeu de l’équipe de France.
Force est de constater que les résultats n’ont pas répondu aux attentes. Pour sa première titularisation en match officiel, Martin a paru un cran en-dessous par rapport à ses prestations en juin en amical contre l’Ukraine (1-4) et la Pologne (0-1). Il reste un cap à franchir pour le Sochalien. L’autre bizuth des matchs officiels, Yohan Cabaye, a plutôt bien tiré son épingle du jeu. En retrait au début, il est progressivement monté en puissance, s’offrant même une frappe au-dessus des cages de Tatarusanu à l’heure de jeu sur un ballon chipé à la défense roumaine. Bien que remplacé par Nasri à la 75e, il a été le plus actif dans l’animation offensive tricolore.
Un côté droit toujours en chantier
Valbuena a lui débuté au détriment de son coéquipier à l’OM, Loïc Rémy. Toujours précieux en Bleu, le Marseillais n’a pas cette fois réussi à débloquer la situation sur le côté droit. Le danger est venu beaucoup plus souvent de l’aile opposée, celle où évolue Franck Ribéry, le jeu tricolore penchant ostensiblement vers la gauche. Le choix de Valbuena au détriment de Malouda n’aura donc pas apporté de certitudes à Laurent Blanc. La question du placement du joueur de Chelsea, en concurrence avec son homologue du Bayern, reste entière. Tout autant que celle de l’animation de l’équipe. Avec deux matches cruciaux à domicile contre l’Albanie (7 octobre) et la Bosnie (11), l’heure est de moins en moins aux expérimentations. Ou alors elles devront s’avérer justes. A défaut la Bosnie pourrait envoyer la France en barrages.