Les Bleues ouvrent le bal

Laure Boulleau - -
Elles n’ont pas les honneurs du village olympique, mais les joueuses de l’équipe de France ont le privilège d’être les premières représentantes de la délégation tricolore sur le pont olympique. Alors que les athlètes arrivent par grosses vagues dans la capitale anglaise, les Bleues sont à l’écart de toute frénésie puisqu’elles ouvriront le bal ce mercredi face aux Etats-Unis à… Glasgow (18h). Un baptême du feu corsé pour une équipe de France féminine qui participe pour la première fois de son histoire aux JO. Et qui ravive surtout de mauvais souvenirs à des Bleues éliminées en demi-finale de la dernière Coupe du monde par ces mêmes Américaines (3-1). « On a à cœur de prendre notre revanche sur la demi-finale de Coupe du monde mais il n’y a pas une rivalité énorme, déclare l’arrière-gauche Laure Boulleau. On veut juste battre les Etats-Unis. »
Face à une équipe deux fois championne du monde et trois fois médaillée d’or aux Jeux Olympiques (1996, 2004 et 2008), les filles de Bruno Bini commencent donc ces JO par une montagne. Pas question pour autant de redouter la « Team USA ». « J’ai une philosophie de vie qui fait que je prends ce que la vie me donne. Alors, qu’on les redoute ou pas, il faut jouer, c’est tout, indique le sélectionneur tricolore. Etre dures, c’est aimer les matchs de haut niveau et jouer contre les grandes nations. Si on veut se positionner comme une grande nation du foot féminin, il faut en passer par là. Depuis la Coupe du monde, je ne suis pas persuadé que les autres équipes soient très contentes de jouer contre nous non plus. »
Boulleau : « On ne vient pas pour terminer 4e »
Avec trois victoires en autant de matchs de préparation (11 buts marqués et 0 encaissé), dont une face aux championnes du monde japonaises (2-0), les Bleues, quatrièmes du dernier Mondial, arrivent clairement avec l’étiquette de prétendantes à une médaille. Et par n’importe laquelle. « On est aux JO pour remporter la médaille d’or, prévient Boulleau. On ne vient pas pour terminer 4e ou sortir des poules. Toutes les équipes viennent ici pour décrocher une médaille et la plus belle, c’est l’or. »
Un changement de statut qui fait sourire Bruno Bini. « C’est rigolo parce qu’il y a un an, avant d’aller à la Coupe du monde, on prévoyait qu’on avait une équipe en bois, qu’on allait faire trois matchs et qu’on allait rentrer à la maison, comme d’habitude, se souvient-t-il. Et puis un an après, on dit qu’on va être champion olympique. » Ne reste plus qu’à satisfaire ces incorrigibles bookmakers.
Le titre de l'encadré ici
La finale dans le nouveau Wembley|||
C’est au football féminin que reviendra l’honneur d’ouvrir ces XXXes Jeux Olympiques de l’ère moderne. Dès ce mercredi, six matchs auront lieu. La Grande-Bretagne, le pays hôte, ouvrira le bal face à la Nouvelle-Zélande (17h). Après leur rencontre face aux Etats-Unis (18h), les Bleues affronteront la Corée du Nord le samedi 28 juillet à Glasgow (20h45), puis la Colombie le 31 juillet à Newcastle (18h15). Et si elles ont le bonheur d’atteindre les demi-finales, les protégées de Bruno Bini auront le privilège de jouer dans une enceinte mythique : Old Trafford (Manchester) ou Wembley (Londres), ce dernier stade accueillant aussi la finale.