Les Bleues sont prêtes pour les Jeux

Elodie Thomis - -
85%. Voilà à combien Bruno Bini estimait la forme de ses joueuses avant le début du match face au Japon. Soit le sélectionneur de l’équipe de France avait voulu cacher son jeu, soit ses joueuses ont décidément franchi un cap ces derniers mois. Face aux championnes du monde en titre, les Bleues se sont montrées à leur avantage. Devant des tribunes du stade Charléty copieusement garnies, avec notamment le président lyonnais Jean-Michel Aulas, et où régnait une douce atmosphère, les coéquipières d’Ophélie Meilleroux, capitaine d’un soir en l’absence de Sandrine Soubeyrand, légèrement blessée, se sont imposées sereinement (2-0).
Solides défensivement, sauf en fin de première période, les quatrièmes de la dernière Coupe du monde se sont également montrées très réalistes, scorant par Marie-Laure Delie, bien servie par Sonia Bompastor (24e), et Wendy Renard (74e), auteur d’une tête victorieuse sur corner. « Le but était de partir confiantes aux JO, c’est désormais chose faite. Le groupe est la priorité actuellement. Les petits états d’âme de chacune, on essaie de faire avec mais ça se passe bien », souligne Delie.
Delie : « On sait qu’on va être attendues aux JO »
Pour leur dernier match de préparation avant les Jeux, les Bleues ont donc confirmé leur très bel état de forme en enchaînant un troisième succès en autant de rencontres. Mieux, elles terminent ce triptyque préolympique (Roumanie, Russie, Japon) avec un bilan plus que positif : trois victoires, onze buts marqués, contre aucun encaissé. Avant leur entrée en lice aux Jeux, le 25 juillet prochain à Glasgow face aux Etats-Unis, vice-champions du monde en titre, les Bleues sont donc déjà prêtes. Et ont peut-être même changé de costume, pour enfiler celui de favorites.
« On sait qu’on va être attendues aux JO, concède Delie. On essaye de prouver qu’on a un autre statut. Quand on est parties à la Coupe du monde, on était outsiders et on a terminé quatrièmes, donc avec un autre statut, on va essayer de faire mieux. » Pour éviter toute euphorie démesurée, Bruno Bini a toutefois tenu à tempérer la situation : « On fera tout pour terminer premiers. Après, le ballon est rond pour tout le monde, même pour les Américaines, trois fois championnes du monde », lance-t-il en guise de dernière recommandation avant de s’envoler pour l’échéance olympique.