Les Bleus changent de peau

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La restructuration est en marche. C’est le moins que l’on puisse dire. Et si Raymond Domenech semble s’en réjouir, il est encore trop tôt pour assurer à coup sûr que le sélectionneur parviendra à s’entendre avec son futur adjoint, l’ancien champion du monde 1998, Alain Boghossian. Ce dernier devrait débarquer dans le groupe France – après confirmation lors du prochain conseil fédéral daté au 22 août – avec des pouvoirs élargis. Cette arrivée, censée mettre sous tutelle l’imprévisible Raymond Domenech, est nécessaire selon le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes. « Il y a une nécessité… il nous faut quelqu’un en mesure de coordonner le travail des sélections. Il faudra éviter la dilution et la dispersion chez les A. Il nous faut peut-être un chef d'orchestre ».
L’arrivée de Boghossian ne sera pas le seul changement notable à mettre à l’actif du staff des Bleus. Pointé du doigt lors de ce que l’on a qualifié durant l’Euro d’affaire Vieira, le médecin de l’équipe de France, le Dr Paclet a été remercié. Escalettes explique : « Après toutes les critiques qu’il a pu entendre à l’issue de l’Euro, le Dr Paclet a été meurtri en tant qu’homme et en tant que médecin. Il a donc demandé à prendre du recul. La Fédération Française du Football lui trouvera une mission à la mesure de ses compétences, et le docteur Alain Simon (ancien membre du staff médical du PSG) nous accompagnera en Suède. Il pourrait, si le Conseil fédéral le décide, prendre la direction de l’encadrement médical de l’équipe de France ».
Un devoir d'image
L’homme fort du football français n’en est pas resté là. Il souhaite toujours améliorer l’image des Bleus, à commencer par celle des principaux intéressés. « Nous avons la volonté d'avoir une culture bleue. Les joueurs seront amenés à signer une charte. Ils sont des privilégiés parce qu'ils portent le maillot bleu mais il faut savoir se tourner vers ces millions de personnes qui les admirent pour leur rendre quelque chose, une part d'eux-mêmes. C'est un devoir. Il faut prendre exemple sur d'autres sports. Cela n'implique pas une atmosphère de colonie de vacances. Il faut trouver une juste mesure ».
Enfin, Jean-Pierre Escalettes reste persuadé que le retour du Club France s’impose. Rebaptisé, Club France 2010, ce dernier devra garder un œil attentif sur l’actualité des Tricolores. « Il existe un conseil de gestion mais il ne change pas spécifiquement de composition. Le président des pros (Frédéric Thiriez, ndlr) me dira qui il suggère (pour intégrer le club, ndlr). C'est de ma faute si ce conseil de gestion ne s'est pas réuni souvent. L'engagement est désormais de le réunir de façon régulière ».