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Les Bleus cultivent l’amour du public

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Née après le succès du barrage retour contre l’Ukraine, en novembre, la communion entre l’équipe de France et son public s’est poursuivie ce mardi au Stade de France à l’occasion de la large victoire tricolore (4-0) contre la Norvège.

Il aura fallu à peine vingt minutes. Un peu plus d’un quart d’heure, le temps pour les Bleus d’ouvrir le score, et le Stade de France se lançait dans une ola symbolique d’une soirée où la communion récente entre les joueurs français et leur public a continué d’être cultivée. On avait laissé l’enceinte dionysienne dans la clameur du barrage retour face à l’Ukraine (3-0) et la douce euphorie du match amical contre les Pays-Bas (2-0), premier rendez-vous après la qualification pour le Brésil. On l’a retrouvée contre la Norvège (4-0), ce mardi, pour une soirée où les supporters tricolores ont pu donner de la voie et apporter tout leur soutien aux hommes de Didier Deschamps avant leur départ pour le Brésil.

Dès l’échauffement, le ton est donné. Une salve nourrie d’applaudissements accueille les Bleus. Ils vont se poursuivre toute la soirée, lors du retour aux vestiaires, sur chacun des quatre buts, au coup de sifflet final, accompagnés d’encouragements ou de chants à la gloire des joueurs. Conquis, le public donne plus de la voix que d’habitude. L’opération menée par la Fédération française – avec, par exemple, le rassemblement des supporters les plus motivés dans les virages pour faire plus de bruit – porte ses fruits. Le soutien populaire, né d’une folle soirée de novembre, se confirme. Seul bémol, les quelques sifflets adressés à Patrice Evra sur son premier ballon. S’ils s’éteindront très vite, ils marquent aussi une réalité : pour certains, temps qui passe ou pas, Knysna ne sera jamais oublié.

Pogba : « Ça nous donne de l'énergie »

Les joueurs, eux, savourent. Conscients du supplément d’âme apporté par le soutien de tout un public. « Il faut entretenir la flamme retrouvée depuis le match face à l’Ukraine, confirme Lucas Digne. Ça fait toujours plaisir de voir autant de monde. On sent le public qui nous pousse à chaque attaque et à chaque geste défensif, ça fait chaud au cœur. » Mathieu Debuchy acquiesce : « On sent qu’il s’est passé quelque chose depuis l’Ukraine. Ça a continué ce soir, donc c’est bien. On a besoin d’eux, qu’ils soient derrière nous et nous supportent jusqu’au bout. Il faut que ça continue à Nice et à Lille (cadres des deux autres matches de préparation au Mondial, ndlr). » Olivier Giroud va dans le même sens : « On a senti le public derrière nous. A la fin du match, on pouvait entendre des ‘‘merci les Bleus’’. On a besoin de ça, le public le sait et c’est en faisant ce genre de performance qu’on les aura derrière nous. »

Et Paul Pogba d’appuyer : « Ça fait toujours plaisir de voir les supporters avec nous, ce qui est le cas depuis un certain temps. Ça nous donne de l’énergie, c’est ce qu’on veut et on en a besoin. » Au-delà d’un soutien venu des performances sur le terrain, on sent aussi dans cette relation public-joueurs la patte Deschamps, sélectionneur dont l’une des missions était de renouer avec le public de l’équipe de France. La preuve toute la semaine dernière avec des joueurs démontrant leur envie de s’investir auprès du public en prenant de longues minutes pour signer des autographes et prendre des photos à chaque entraînement public sous l’œil d’un « DD » attentif. Une attitude pas forcée qui en dit plus qu’une bonne ola. Même après seulement vingt minutes de jeu.

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A.H. avec M.Bo.