Les Bleus doivent encore progresser

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Ce qui a fonctionné
Un état d’esprit retrouvé. - Enthousiasme et générosité, il y a bien longtemps que les Bleus n’avaient pas fait autant plaisir à leurs supporters. Au-delà des succès face à la Roumanie (2-0) et au Luxembourg (2-0), l’équipe de France a affiché des valeurs rassurantes pour l’avenir. Avec Blanc, fini les entretiens en catimini entre le coach et les joueurs de l’ère Domenech. Tout se règle désormais « en famille ». La communication interne et externe est de mise. Jean-Louis Gasset joue un rôle des plus fédérateurs.
La loi du juste milieu. - Si le trio Diarra-M’Vila-Diaby, impressionnant en Bosnie, n’a pu être reconduit, il n’a pas pour autant perdu des points, à l’image d’Alou Diarra, capitaine exemplaire, qui unit les plus anciens et les jeunes. « Le brassard l’épanouit », observe Blanc. « Alou, c'est notre sage, on est à son écoute », confirme Mexès, premier capitaine de l’ère Blanc. Avec M’Vila et Diaby aux côté du Girondin, Blanc dispose désormais d’un milieu de terrain en béton armé.
Une défense qui trouve ses marques. - Trois matches consécutifs sans prendre de but, ce n’était plus arrivé depuis juin 2008. Même si Roumains et Luxembourgeois ont joué pour ne pas perdre, la charnière Rami-Mexès s’est montrée très rassurante. Seul petit bémol, si Réveillère est à créditer d’un bon retour à droite, à gauche, Gaël Clichy n’a pas encore totalement convaincu.
Ce qui n’a pas fonctionné
Les déceptions Malouda et Hoarau. - Le joueur de Chelsea n’a pas été à la hauteur de son statut, son placement et son implication suscitant de nombreuses interrogations. « Ça arrive d’avoir un coup de fatigue physique et morale, défend Blanc. Il n’était pas au mieux. Mais il sera là lors du prochain stage. » Hoarau n’a lui aussi pas été au niveau. Mais il jouit toujours de la confiance du sélectionneur.
Benzema doit jouer davantage. -S’il a inscrit face au Luxembourg son deuxième but en trois matches, Benzema est aussi sorti en cours de rencontre, Blanc le jugeant encore à court physiquement. Plus qu’en équipe de France, c’est avec le Real Madrid que l’ancien Lyonnais doit désormais s’imposer. « Il faut être au top de la grande forme pour s’imposer dans un grand club, insiste Blanc. Il doit la retrouver. » Et vite.
Un jeu encore trop timoré. - Peu à l’aise dès qu’il s’agit de faire le jeu, les Bleus manquent d’audace et peinent à se créer des occasions. « Ils m'ont beaucoup déçu, peste Rolland Courbis. Je pensais qu'on allait mieux maîtriser notre sujet. Contre le Luxembourg, on a fini sans n° 9 ! » L’Angleterre à Wembley (le 17 novembre) et le Brésil au Stade de France (9 février), permettront d’en savoir un plus sur le niveau réel des Bleus.