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Les Bleus en questions

Evra et Benzema, de plus en plus controversés en Bleu

Evra et Benzema, de plus en plus controversés en Bleu - -

La semaine des Bleus, avec une victoire contre la Géorgie (3-1) et une défaite contre l’Espagne (0-1), a soulevé son lot d’interrogations. A trois matches du terme des éliminatoires, la Dream Team RMC Sport livre son avis sur les enseignements à tirer de ces deux rencontres.

Varane et Pogba, le début d’une belle aventure ?

Comme des poissons dans l’eau lors de leur baptême face à la Géorgie (3-1), puis à la hauteur malgré la défaite et le rouge pas heureux de Pogba contre l’Espagne (0-1), les petits nouveaux chez les Bleus semblent avoir l’étoffe pour s’installer durablement. « Je ne fais pas de pari, confiait Didier Deschamps après le revers espagnol. Je sais ce qu’ils sont capables de faire et ce n’est pas avec ce qu’ils ont réalisé ce soir que je vais changer d’avis. »

« Des garçons pour assurer la relève, s’enthousiasme de son côté Luis Fernandez. On attendait avec impatience le retour d’une bonne génération qui pourrait nous donner du plaisir ». Rolland Courbis a toutefois émis une petite réserve quant au poste à confier au Turinois. « Pogba a été une révélation, mais on a eu la confirmation contre l’Espagne qu’il n’est pas le Pirlo des Bleus. Il a démontré qu’il était un futur très, très bon… Mais pas en 6 ! »

Quelle charnière type ?

Alors qu’il avait titularisé Mamadou Sakho lors de ses huit premières rencontres à la tête de l’équipe de France, Didier Deschamps lui a préféré à la surprise générale Laurent Koscielny, associé à Varane contre l’Espagne. Le Gunner a livré une prestation en demi-teinte, mêlant une certaine solidité dans les duels à des relances et des remontées de balle inquiétantes. « Je ne comprends pas pourquoi on prend le risque, contre l’Espagne, de sortir une charnière centrale inédite, s’inquiétait Grégory Coupet avant la rencontre. Sakho, il a fait tous les matches titulaires sous l’ère Deschamps. C’est notre joueur, il faut qu’il reste là ». Varane et Sakho, qui ont constitué contre la Géorgie la plus jeune charnière de l’histoire des Bleus, semblent donc tenir la corde.

Ribéry, le vrai patron des Bleus ?

Avec 73 sélections au compteur, Franck Ribéry est l’un des tauliers de la sélection tricolore. Un statut qu’il justifie parfaitement depuis quelques matches, en affichant enfin en équipe de France le visage qui lui a valu outre-Rhin le surnom de « Kaiser Franck ». « C’est un garçon qui prend ses responsabilités, qui tente des choses, qui réussit, détaille Luis Fernandez. Il dribble, il transperce, il fait les efforts défensifs. En ce moment, son attitude en Bleu est irréprochable ».

Faut-il tourner la page Evra ?

Le débat n’est pas nouveau. Impérial à Manchester, Evra peine à donner la pleine mesure de son talent en équipe de France. Au point de provoquer l’exaspération des membres de la Dream Team RMC Sport. « D’abord, respect pour la carrière qu’il fait. Mais en équipe de France, il n’y est plus, assène Luis Fernandez. En Bleu, on veut des vrais défenseurs, des tauliers. Lui, il n’est plus présent. J’aimerais dire le contraire, mais ce n’est pas possible. Contre l’Espagne, il a eu toutes les peines du monde pour trouver ses marques. Jesus Navas, quand il rentre côté gauche, il lui fait l’amour. » Rolland Courbis préfère quant à lui ne pas s’attarder sur le cas Evra : « Je n’en parle même plus. Il s’est contenté d’accompagner ses adversaires pendant 90 minutes ».

Benzema, encore un joker ?

Didier Deschamps s’entête à lui renouveler sa confiance. A tort ou à raison, l’histoire le dira à l’issue des qualifications, si tant est que le sélectionneur lui maintienne encore sa confiance. Déjà onze matches sans but pour le Madrilène. Une éternité qui lui attire les foudres du public et remet en cause, plus que jamais, son statut d’intouchable. « Je suis un grand défenseur de Karim mais ce soir, je ne peux pas me satisfaire de son match, confiait Fernandez après la victoire contre la Géorgie. Il n’a pas pesé énormément, il n’a pas été suffisamment dangereux pour un attaquant de sa classe. D’autres éléments ont été bien meilleurs ». Notre consultant foot fait pourtant partie de ceux, de plus en rares, qui sont prêts à le soutenir encore : « Même s’il n’est pas en réussite, j’ai vu contre l’Espagne un Karim Benzema présent, qui s’est beaucoup investi. Il a essayé de peser et d’amener quelque chose ».

Qui en barrage ?

Si la France devait rester à la deuxième place du groupe, elle devrait disputer un barrage (à condition de finir dans les huit meilleurs deuxièmes des neuf poules). Deux victoires sur les trois derniers matches devraient lui garantir une place de barragiste. Où elle pourrait retrouver des équipes du calibre de l’Angleterre, du Portugal ou encore… de l’Irlande. L’UEFA n’a pas encore révélé si elle mettrait en place un système de têtes de série, comme c’était le cas il y a quatre ans, mais ce qui est sûr, c’est que les Bleus n’auront pas la tâche aisée.

En l’état, 20 équipes semblent pouvoir encore se diriger vers les barrages : Belgique, Croatie, Bulgarie, République tchèque, Autriche, Suède, Irlande, Hongrie, Roumanie, Islande, Albanie, Norvège, Israël, Portugal, Bosnie, Grèce, Slovaquie, Angleterre, Monténégro.

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A.T. avec Luis Attaque