Les Bleus espèrent le soutien du Stade de France

Stade de France - -
C’est l’heure des retrouvailles. Deux mois et demi après s’être couverts de honte en Afrique du Sud, les Bleus retrouvent le Stade de France. Ce vendredi, ils accueillent la Biélorussie en ouverture des qualifications à l’Euro 2012. Pour l’occasion, 60 000 spectateurs sont attendus dans l’enceinte dionysienne. Avec quelles intentions ? C’est la grande question.
Pour sa première à domicile, Laurent Blanc compte évidemment sur le soutien du public parisien. « J’espère que ça sera le cas, au moins pendant le match, glisse le sélectionneur national. Ça voudrait dire que les gens retrouvent certaines valeurs qu’ils apprécient. Si on pouvait coupler ça avec une victoire, ça serait parfait. »
Conscients de l’image déplorable qu’ils ont renvoyée de Knysna, les Bleus veulent se racheter. Même ceux qui n’étaient pas à la Coupe du monde se sentent investis d’une mission. « Tous les Français ont un rôle à jouer dans cette équipe, y compris les supporters, clame Louis Saha. J’espère qu’ils seront derrière nous. Une certaine pression s’est installée. On a tous conscience que l’épisode de la Coupe du monde a pris une dimension exceptionnelle. On porte cette nouvelle responsabilité sur notre dos. On a envie de redorer le blason de l’équipe de France. »
Malouda : « Ça ne va pas me déstabiliser »
Dans ces conditions, l’accueil pourrait être chaleureux. « Je n’ai pas de craintes particulières, assure Fernand Duchaussoy, le président intérimaire de la FFF. Personne ne peut jurer de rien. Mais lors de mes récents déplacements, j’ai pu constater que le public espérait revivre des moments intenses avec l’équipe de France. Je pense qu’ils seront derrière Laurent Blanc et ses joueurs. »
Si certains appréhendent tout de même la réaction du public, d’autres assurent faire abstraction du contexte. « Je ne commence jamais un match avec de la peur, jure Florent Malouda. Ça m’ait déjà arrivé d’évoluer dans une ambiance défavorable. Mais ça ne me servira jamais d’excuse. Ça ne va pas me déstabiliser. En 2008, j’ai été pris pour cible. Les gens estimaient que je n’étais pas au niveau. J’ai fait le nécessaire pour leur prouver le contraire. Aujourd’hui, ils me supportent à nouveau. Si on fait ce qu’il faut sur le terrain, on a la capacité d’obtenir le soutien du public. » A bon entendeur.