Les Bleus veulent reconquérir leur jardin

- - -
Un an sans victoire au Stade de France. Depuis l’inauguration de l’enceinte de Saint-Denis en 1998, cela n’était encore jamais arrivé aux Bleus. Le dernier succès des Tricolores au SDF remonte au 14 octobre 2009 (victoire contre l’Autriche 3-1). Depuis, les Bleus y ont joué trois fois. Bilan : un nul (1-1 contre l’Irlande), deux défaites face aux futurs champions du monde espagnols (2-0) et contre la Biélorussie il y a un mois (1-0).
« Au vu des derniers résultats au Stade de France, c’est clair qu’il y a un manque de confiance ou un problème au niveau mental, observe Samir Nasri. Il y a eu pas mal d’appréhension face aux Biélorusses (le Gunner, blessé, était absent). Quand le public se met à douter, les joueurs aussi. » « Je voyais les gens quitter le stade avant la fin de la rencontre », se souvient d’ailleurs Loïc Rémy.
Le manque d’expérience, la pression du public, et le passé glorieux expliquent peut-être l’échec face aux Biélorusses. C’est en tout cas les facteurs auxquels s’est attaquer Laurent Blanc en prévision de ce match face aux Roumains de samedi. « Au SDF, l’objectif est de réaliser de bonnes performances, pas de prendre des photos des tribunes ou des vestiaires avec son téléphone portable, regrette-t-il. Pour beaucoup de jeunes et de nouveaux joueurs, le Stade de France n’est pas un lieu commun. On va faire en sorte que ça le devienne petit à petit. »
Nasri : « Ce stade doit nous galvaniser »
Première mesure : les Bleus s’entraîneront à Saint-Denis à la veille de chaque match, quitte à dormir à Enghien. « D’habitude, nous n’y allons pas pour des raisons de trafic, précise Blanc. Mais on supprime la seule séance que l’on peut effectuer là-bas. Ce n’est pas une bonne chose. Cet entraînement doit justement permettre aux joueurs de se familiariser avec le stade. En tout cas, on s’entraînera aussi le lendemain du match de la Roumanie. »
Le choc face à la Roumanie, ce samedi, doit donc être l’occasion de renouer avec la victoire. « Il faudra se lâcher et être conquérant, affirme Alou Diarra. Il n’y a pas d’explication rationnelle à nos difficultés au Stade de France. Mais si on a l’occasion de marquer tôt, cela pourrait nous libérer. »
Les Bleus new look pourront sans doute compter sur le soutien du public, plus indulgent depuis que Laurent Blanc a succédé à Raymond Domenech. Mais la patience de l’exigent public francilien a aussi ses limites. « Jouer dans un stade de 80.000 personnes doit nous galvaniser », conclut Samir Nasri.