Les Brésiliens de L1 sont revanchards

Brandao - -
« J’étais triste, je voulais que le Brésil soit champion du monde. C’est la France qui l’a été. Félicitations à eux… » Brandao avait 18 ans le soir du 12 juillet 1998. Lorsque les Bleus et un certain Zinedine Zidane étrillaient son pays en finale de la Coupe du monde (3-0). « On ne savait pas si Ronaldo allait pouvoir jouer, poursuit l’attaquant de l’OM. D’ailleurs, c’est encore un mystère aujourd’hui. Mais bon, c’est le football. C’est du passé. »
Vraiment ? Son homologue à Lille, Tulio de Melo, n’est pas de cet avis. « On n’a pas oublié le 3-0, lâche le joueur du Losc. Ni l’élimination en quarts de finale de l’avant-dernière Coupe du monde. » Une courte défaite (1-0), concédée sur « un but de Thierry Henry » et synonyme dans la foulée « de retraite internationale pour Roberto Carlos », se souvient le Monégasque Adriano.
Andrade : « Personne ne travaillera pendant le match »
France-Brésil 1998, Brésil-France 2006. Deux souvenirs douloureux pour le peuple auriverde. « J’espère qu’on gagnera mercredi, souhaite Adriano. Comme ça, les gens auront l’esprit tranquille avec ça. » Aucun doute possible chez nos Brésiliens de Ligue 1 : le groupe appelé par Mano Menezes, le sélectionneur de la Seleçao, sera avant tout là pour gagner. Et pas pour disputer une rencontre de gala. « On dit que ce match est amical parce qu’il n’y a pas trois points en jeu, précise le Valenciennois Rafael Schmitz. Mais il n’aura d’amical que le nom. Les joueurs qui seront sur le terrain sont jeunes et vont tout faire pour rester en sélection. Ils auront à cœur de gagner ce match. »
Excités les Brésiliens de Ligue 1 avant le choc de mercredi ? Visiblement. Mais ces derniers sont encore loin de la frénésie qui touchera leur peuple au moment du coup d’envoi. « Le match du Brésil aura lieu à 11 heures, explique le portier remplaçant de l’OM, Andrade. Alors personne ne sera au travail. A la rigueur, les gens iront travailler de 9 heures à 10h30. Mais pas après. Tout le monde regardera le match. Et si le Brésil venait à le gagner, ce serait la fête. » Et le pansement idéal à apposer aux plaies nées des Mondiaux 1998 et 2006.