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Les Irlandais dégainent les premiers

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Il fallait s’y attendre ! Giovanni Trappatoni et ses hommes ont déclaré la guerre psychologique à l’équipe de France. Raymond Domenech est évidemment la première cible de leurs piques.

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La pression monte à Dublin et ce n’est pas seulement de la Guiness. Giovanni Trappatoni et sa bande ont décidé d’utiliser toutes les armes dont ils disposent pour emmener pour la première fois depuis 2002, la sélection de la République d’Irlande à une phase finale de Coupe du monde.

Premier à tirer, Richard Dunne. L’immense défenseur central d’Aston Villa a pris pour cible Raymond Domenech. « Souvenez-vous de la réaction du public au tournoi de Bercy lorsqu’ils ont projeté son image sur l’écran géant, explique-t-il dans un entretien au Guardian. Toute l’assistance s’est mise à le huer et ses propres joueurs ont rigolé. »

Pour faire bonne mesure, Dunne remet clairement en cause les compétences du sélectionneur français. « A chaque fois qu’elle aborde un tournoi, l’équipe de France dispose de tant de joueurs de classe et puis il y a un homme qui semble s’ingénier à semer la zizanie. » La charge est sévère. Elle est confirmée par les déclarations corrosives de Marco Tardelli. « Je l’ai rencontré deux ou trois fois et nous avons toujours gagné », explique l’adjoint italien de Trappatoni. Tardelli était notamment l’entraîneur des Espoirs italiens lors d’un match de barrages de qualification chez les espoirs. Plus tard, Domenech avait évoqué un « arbitre acheté ».

Le Trap met la pression sur l’arbitre

Mais le vrai stratège de la guerre psychologique est bien évidemment Giovanni Trappatoni lui-même. Dans une interview accordée à la Gazzetta dello Sport, l’emblématique technicien italien compare son Inter « qui savait mordre » à l’actuelle sélection irlandaise. « Nous ne sommes pas connus mais nous sommes des guerriers, affirme-t-il. Et puis le foot n’est pas une science, ce n’est pas les mathématiques. Il ne suffit pas d’être le plus fort pour gagner. » Et pour faire bonne mesure, le Trap n’oublie pas de mettre un bon coup de pression sur l’arbitrage. « Je voudrai rappeler à la FIFA que M. Giovanni Trappatoni porte encore les cicatrices que lui avaient infligées l’arbitre Moreno au Mondial 2002 (l’arbitre contesté du 8e de finale face à la Corée du Sud). J’ai déjà été échaudé une fois, cela suffit. » Reste à savoir si les Bleus vont alimenter ce début de polémique…

M.A. (RMC Sport)