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Malouda : « Encore éligible pour être international »

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EXCLU RMC SPORT. Présent au Salon Nautique en tant que parrain de la course Rames Guyane, l’international parti évoluer à Trabzonspor, en Turquie, a accepté d’évoquer l’équipe de France pour Larqué Foot. Et reste candidat aux Bleu.

Florent Malouda, la Guyane est évoquée comme possibilité pour accueillir le dernier match de préparation des Bleus avant la Coupe du monde. Comment jugez-vous ce projet en tant que Guyanais ?

Je n’ai pas d’informations là-dessus. Mais je défends ce projet à fond. Bernard Lama est très impliqué dans ce projet de base avancée pour les Bleus en Guyane. L’ensemble de la population guyanaise attend un signe de la Fédération car il y a beaucoup de supporters de l’équipe de France là-bas. Elle pourrait s’y préparer pour s’acclimater à l’Amérique du Sud tout en étant à domicile.

Comment avez-vous vécu la qualification des Bleus face à l'Ukraine ?

Ça m’a bien sûr fait plaisir. On sentait qu’il y avait une forme de découragement, certaines personnes avaient un peu tiré un trait sur cette équipe après le match aller, et voir les réactions après le retour, cette communion, c’était beau. Ce qui m’a marqué, c’est de voir tout le monde dire « on va au Brésil » et pas « les joueurs vont au Brésil ». Un Mondial au Brésil sans la France aurait été un peu terne. 

Les Bleus ont dû se transcender pour renverser une situation mal embarquée. Pensez-vous qu'ils ont retenu la leçon pour l'avenir ?

J’ai vu les matches mais je n’ai pas trop été influencé par tout ce qui se dit autour, les critiques, les polémiques. Cette équipe a une histoire à écrire avec une compétition qui arrive et il n’y a pas de raison d’être pessimiste. Le groupe est jeune et il ne faut pas mettre trop de doute ou d’éléments négatifs dans la tête des joueurs. Au contraire, il faut les soutenir. Les joueurs sont conscients de leurs responsabilités et du travail qu’il reste à accomplir pour réaliser une belle Coupe du monde. Mais c’est mieux quand on sent, comme avant le barrage retour, qu’il y a une certaine unité dans le pays derrière l’équipe de France. Pour être performant, c’est un tout, les joueurs, la Fédération et le soutien inconditionnel du pays.

Les Bleus sont-ils toujours un objectif pour vous ?

Depuis ma mise à l’écart en club à Chelsea, je n’ai pas été beaucoup concerné par l’équipe de France. Mais je suis en activité et performant dans mon club. Je suis encore éligible pour être international mais je n’ai pas trop de nouvelles de la Fédération ou de ses dirigeants. Je suis tout ça de loin en tant que supporter.

Avez-vous mal vécu le fait de ne pas recevoir de signe de la Fédération ?

Non. Je ne dirais pas que je l’ai mal vécu ou que j’attendais un signe de leur part. Mais dans tous les grands pays de football, quand on parle de la responsabilité d’un joueur international, ça va dans les deux sens. Quand ça se passe mal dans un club et qu’il n’y a aucun soutien… Ça ne se passe pas comme ça dans les autres pays, tout simplement. Je ne l’ai pas mal vécu mais c’est un fait. Ça s’est produit aussi avec d’autres internationaux.

Auriez-vous un message à adresser à Didier Deschamps ou Noël Le Graët ?

Je leur dirais juste : « Bonjour et passez de bonnes fêtes ».

Un retour à Lyon à court ou moyen terme est-il une possibilité pour vous ?

Je ne sais pas. Toutes les histoires sorties l’été dernier étaient assez éloignées de la réalité. Je suis très proche du club de Lyon, de ses dirigeants, du staff technique. On est en contact permanent. Mais il n’a jamais été question d’un retour à Lyon et le fait que je n’y sois pas retourné n’a rien à voir avec un problème financier ou quelque chose comme ça. J’évolue en Turquie mais il faut savoir que toute ma famille est à Lyon. Mon fils joue chez les jeunes à Lyon. C’est un club qui a une place spéciale dans mon cœur. Il y a un projet en place, je le soutiens de loin sans être concerné et je reste supporter du club.

Un retour à Lyon serait-il tout de même une belle vitrine pour décrocher un strapontin pour la Coupe du monde ?

Il faut peut-être aussi respecter le club de Trabzonspor. Ce que je fais là-bas, il faut le souligner. Il faut regarder dans l’histoire du football mais après avoir été écarté des terrains pendant un an, cela ne s’est pas beaucoup produit. Revenir à un niveau de compétitivité aussi élevé après avoir été privé de compétitions… Trabzonspor est un club qui me permet de m’exprimer. J’ai du temps de jeu, je suis efficace et compétitif donc concurrentiel. Je ne pense pas que le fait d’être à Lyon pourrait augmenter mes chances d’aller à la Coupe du monde.

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