Malouda : « Je ne cherche pas à être le héros »

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Florent Malouda, est-ce bizarre de vous entraîner sur la pelouse d’Arsenal, alors que vous évoluez à Chelsea ?
Il faut reconnaître qu’ils ont un beau centre d’entraînement. C’est ça le plus important. On a croisé Arsène Wenger. Ils nous talonnent actuellement au championnat. Au niveau du match qui arrive, ça doit être un test pour nous. C’est un match amical. Mais c’est une rencontre que nous devons jouer pour gagner. Ce sera une manière de tester nos ambitions.
Ce match est aussi une occasion de vous relancer avec les Bleus après vos prestations plutôt décevantes lors des derniers matchs ?
C’est un autre débat. J’ai cru comprendre que mes prestations en Bleu étaient remises en questions et comparées avec mes prestations en club. Quelque part, on ne peut pas l’éviter surtout quand ça se passe bien en club. Les gens attendent de moi le même rendement en équipe nationale. Mais on ne peut pas comparer un club et une sélection. Ça arrive à pas mal de joueurs. Quand on devient un grand joueur, on est soumis à ce genre de critique. Mais je le vis simplement. Je ne cherche pas à être le héros parce que je brille en club. Je cherche à m’investir dans ce groupe et à obtenir des résultats. Tant mieux si des joueurs se mettent plus en valeur.
L’équipe d’Angleterre est-elle meilleure que la France ?
On le saura mercredi soir. La dernière fois, on les a battus. Jusqu’à mercredi soir, on est meilleurs qu’eux. Je m’en rappelle très bien car j’étais assez fier quand j’ai retrouvé le vestiaire en rentrant avec mon club.
« Je me sens épanoui à Londres »
Le problème des primes pollue t-il ce début de stage ?
Non, ça ne pollue rien. C’est un problème à régler. Les joueurs n’ont pas changé d’avis. Nous avons dit que nous laisserions nos primes et si c’est possible les reverser au foot amateur. C’est sorti d’une certaine façon dans la presse. Ça a été amplifié. Ce n’est pas un problème très grave. Pour moi, il n’y a pas de malentendu. Ça va être réglé.
Votre ami Didier Drogba a dit qu’il terminerait sa carrière à Chelsea pour des raisons sportives mais aussi humaines. Et vous ?
Je me sens épanoui ici. C’est le cas aussi de ma famille. J’ai quatre enfants. J’ai une fille qui est née à Londres. J’ai mes repères ici. C’est important. J’aurais bien aimé jouer lors de la dernière année de ma carrière au Brésil. Mais cela ne m’empêchera pas de vivre à Londres. Par rapport à Didier, je ne suis pas comme lui, près de la fin (rires).