Mavuba : « A 20 ans, je ne réalisais pas »

Rio Mavuba - -
Rio, comment vous sentez-vous au lendemain de cette victoire en Finlande (0-1) ?
On se sent bien, on est contents forcément. Au-delà de la prestation individuelle, c’est surtout la victoire. C’est bien pour entamer des qualifications. J’avais un peu de stress avant cette première de l’ère Deschamps, mais dans ce groupe, tout le monde me met à l’aise, aussi bien le staff que les joueurs.
Votre place au sein du groupe est-elle celle d’un leader ?
J’arrive en étant moi-même. Après, il y a des joueurs qui sont en place depuis un certain moment. Il y a Hugo qui est capitaine depuis un certain moment aussi. Et ça, je le respecte totalement. Je sais que de par mon positionnement sur le terrain et mon côté naturel, j’essaie de parler à mes coéquipiers. A Lille, je le fais naturellement. Ici, ce n’est pas aussi simple. Je reviens juste dans ce groupe, je ne vais pas arriver en conquérant.
A un moment, avez-vous cru que vous ne reviendrez jamais dans cette équipe ?
J’y ai toujours cru. Même si il y a eu des moments difficiles. Pendant l’ère du sélectionneur précédent (Laurent Blanc, ndlr), je me suis dit que ça allait être compliqué pour moi. J’ai eu des motifs d’espoirs. Tant que je jouais dans un club qui jouait la Ligue des champions et que je faisais des bonnes saisons, il n’y avait pas de raison. Après, il y a des choix qui sont faits. Un de mes joueurs modèles, Claude Makelele, est aussi revenu sur le tard.
Appréciez-vous d’autant plus aujourd’hui le fait d’être sélectionné ?
Je savoure, je profite de chaque moment. Aujourd’hui, je prends encore plus conscience de l’importance de l’équipe de France. Quand je suis arrivé à 20 ans (première sélection en équipe de France en 2004, ndlr) après six mois de Ligue 1, je ne réalisais pas forcément. Mais aujourd’hui, je sais le manque que cela a créé. Et le plaisir que cela procure.
Pensez-vous au brassard de capitaine ou est-ce prématuré ?
En toute objectivité, je n’ai que huit sélections. J’ai juste fais un bon match contre la Finlande. Chaque chose en son temps. J’ai déjà envie de m’imposer sur le terrain, dans ce groupe. Le sélectionneur fera son choix. Hugo (Lloris) est bien en ce moment, il le démontre. Si cela doit venir, ça viendra.