Mexès : « Notre but doit être de gagner l’Euro »

Philippe Mexès - -
Philippe, comment se passe ce stage pour l’instant ?
Tout se passe très bien. On est peu nombreux donc on attend l'arrivée des autres joueurs. Le staff est beaucoup plus nombreux que les joueurs. Pour l’instant, c’est un peu étrange. On est que 8 ou 9 mais ça nous permet de bien travailler individuellement sur ce qu’on doit chacun améliorer le plus. C’est plus personnalisé.
Attendez-vous l’Euro avec impatience ?
Bien sûr. On a envie d’aller le plus loin possible, de gagner des matches et de montrer à tout le monde que si nous sommes là, ce n’est pas pour rien.
Trois d’entre vous vont quitter le groupe d’ici le 29 mai, comment vous vivez ça en tant que joueur ?
On se sent tous concernés. Je l’ai déjà vécu auparavant, c’est une épreuve délicate, il faut s’y préparer. On aura un pincement au cœur pour ceux qui nous quitteront. Si c’est moi, je saurai respecter le choix du sélectionneur. Pour lui aussi, ce n’est pas une période évidente.
Quel sera l’objectif des Bleus à l’Euro ? Passer le premier tour ?
Oui mais on va être plus que ça. Nous devons honorer le maillot de l’équipe de France et notre pays. On doit se battre. Nous sommes des compétiteurs donc notre but doit être de gagner l’Euro.
Vous n’avez joué qu’une demi-saison à cause de votre blessure (rupture des ligaments croisés du genou gauche en avril 2011, ndlr), est-ce un avantage avant de débuter une grande compétition internationale ?
Non, je pense qu’un joueur qui a joué 50 à 60 matches arrivera très affûté à cet Euro. Adil (Rami, ndlr) par exemple, qui a réalisé une très bonne saison, est en totale confiance. Donc je ne pense pas que ce soit un avantage d’avoir moins joué. Mais je m’entraîne et de toute façon, je serai à 100% aussi pour le début de la compétition.
Parlez-nous de votre partenaire au Milan AC, le Suédois Zlatan Ibrahimovic, que vous croiserez lors du 1er tour de cet Euro.
C’est un compétiteur. J’ai rarement vu un attaquant comme lui. C’est le point fort de l’équipe de Suède. Ce sera à nous de le maîtriser et de le rendre moins important que ce qu’il est.
La Suède, c’est lui ?
C’est comme au Milan AC : c’est lui qui marque, qui est décisif. Maintenant, il n’est pas seul, il y a toute une équipe qui se bat pour lui. Encore plus pour la Suède parce que c’est une équipe qui n’a pas forcément beaucoup de talent mais qui est combative. S’ils sont à cet Euro, ce n’est pas juste grâce à Ibra.