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Mondial 2014 : le Brésil déjà à l’heure française

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Les Français devraient établir leur camp de base pour la Coupe du monde à Ribeirao Preto, au Sud du Brésil. Et les habitants de la ville s’y préparent dès à présent, grâce aux cours de français gratuits mis en place par la municipalité.

Vendredi, l’équipe de France saura à quelle sauce elle sera mangée au Brésil, avec le tirage au sort des poules du Mondial 2014. Et si les Bleus frémiront sans doute au moment de voir leur nation sortir du saladier, une bonne partie des 600 000 habitants de Ribeirao Preto vibrera avec eux. Pour la simple et bonne raison que c’est dans cette ville du Sud du pays que les Tricolores doivent établir leur camp de base… à condition de ne pas tomber dans la poule G, dont les matches se joueront au Nord. Ils ont donc sept chances sur huit d’accueillir Didier Deschamps et ses hommes, et prennent cette hypothétique mission particulièrement à cœur.

« Quand le staff de l’équipe de France nous a contactés en juin dernier, on a tout de suite pensé à offrir des cours de français à notre population pour les accueillir du mieux possible, rapporte Genivaldo Gomes, un politicien de la ville. On a toujours cru que les Bleus allaient se qualifier, même après le match aller contre l’Ukraine. On était en plein conseil municipal pour le match retour et on a interrompu notre séance pour les supporter et les voir gagner. » 

Des listes d'attente pour les cours

A l’origine destinés aux professionnels du tourisme, les cours mis en place gratuitement par la municipalité ont reçu un accueil extrêmement favorable, avec même des étudiants et des personnes âgées venus s’inscrire. « Les demandes sont énormes. C’est incroyable l’intérêt de la population pour le français », rapporte l’un des quatre professeurs à l’accent ensoleillé. Au total, ce sont près de 600 « élèves » qui suivront les 90 heures de cours réparties sur trois mois. Des listes d’attente ont même dû être établies face à la demande massive qu’a suscitée cette initiative.

« Je veux apprendre la langue française pour aider les touristes », articule Juan, serveur de son état, dans un français très intelligible. « Je vous apporte l’addition ? », baragouine Cicero, qui se familiarise au jargon spécifique sur lequel les orientent les leçons. Il leur reste jusqu’à vendredi, 18 heures, pour apprendre à dire : « Pas le chapeau G, pas le chapeau G ! ». Et espérer pouvoir mettre à profit leur tout nouveau vocabulaire, dès juin prochain. 

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A.T. et Jérôme Sillon et à Ribeirao Preto